Selon l'Agence régionale de santé, l'eau de 5 points sur 62 en Martinique présente des traces en faible concentration de chlordécone et de monuron, un herbicide interdit d'utilisation. 57 autres ne présentent aucune molécule phytosanitaire.
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L'ensemble des échantillons, 62, a été analysé par deux laboratoires indépendants avec pour objectif la recherche de pesticides dans l'eau du robinet des usagers.
C'est une réponse de l'ARS (Agence régionale de santé) à l'inquiétude légitime de la population sur la qualité de l'eau consommée en Martinique. L'étude a été lancée en mai 2019 et présentée aux médias ce matin (29 janvier 2020).
57 échantillons d'eau sur 62 n'ont présenté aucune molécule phytosanitaire d'après cette étude. Voyez la carte des 62 prélèvements d'eau effectués pour cette étude de recherche de pesticides au robinet. Les cinq points d'eau sur 5 communes présentant des traces en faible concentration de deux pesticides: la chlordécone et le monuron ainsi qu'une molécule de la famille des hydrocarbures : l'anthraquinone.
- Grand'Rivière bourg (chlordécone)
- Le François bourg (chlordécone)
- Les Anses d'Arlet bourg (chlordécone)
- Basse-Pointe bourg (chlordécone et anthraquinone)
- Saint-Pierre quartier Saint-James (monuron)
Cela suffira t'il à rassurer une population inquiète, à juste titre, des conséquences sur la santé de la pollution des terres à la chlordécone ?
Le déficit de confiance de la population vis-à-vis des études publiques est tel qu'il faudra certainement beaucoup plus qu'un seul contrôle sanitaire pour retrouver un sentiment de sécurité mis à mal par l'utilisation de pesticides néfastes à la santé et à la terre. Voyez ce reportage de Sangha Fagour et d'André Quion-Quion.
Interviennent dans ce reportage : Jérôme Viguier, directeur de l'ARS et Jocelyne Sabine, membre du lyannaj pou dépolyé matinik.
De même nous avons toujours prôné le zéro pesticide dans l’eau et selon le directeur de l’ARS il est indiqué que c’est devenu sa préoccupation.
Toutefois, nous regrettons la communication faite sur les résultats d’analyses qui finalement, venant d’un cancérologue, nous interpellent à plus d’un titre. Il ne peut pas ignorer qu’un pesticide est composé de la molécule active, des adjuvants et des composants hydrocarbures qui donnent naissance au produit final vendu aux utilisateurs.
Pourquoi n’avoir travaillé que sur les molécules actives ?
Que cache ce propos qui dit respecter la limite de dosage de résidu fixée par la réglementation ? Que fait-il de l’association des micros doses ? En sa qualité de cancérologue, il ne peut pas ignorer les effets de ce cocktail de résidus chimiques dans la survenance de certains cancers.
Plutôt que de chercher à rassurer, pourquoi ne prend-il pas l’initiative de mettre en demeure la CTM, responsable de la qualité et de la production en quantité suffisante de l’eau à destination des consommateurs ?
Ne prend-il pas le risque de voir nos responsables se servir de cette attitude jacobine des services de l’État pour conforter leur immobilisme ?
À quand un débat et une étude d’expertise contradictoire "?
(Florent Grabin, Pour Une Martinique Autrement, PUMA).
C'est une réponse de l'ARS (Agence régionale de santé) à l'inquiétude légitime de la population sur la qualité de l'eau consommée en Martinique. L'étude a été lancée en mai 2019 et présentée aux médias ce matin (29 janvier 2020).
Analyse de l'eau en Martinique (dossier)
435 pesticides ont été recherchés dont la chlordécone par des laboratoires indépendants et agrées par le Ministère des Solidarités et de la Santé pour les prélèvements et analyses des eaux destinées à la consommation humaine. L'objectif étant de vérifier une éventuelle dégradation de la qualité de l'eau entre la station de traitement et le robinet de l'usager.57 échantillons d'eau sur 62 n'ont présenté aucune molécule phytosanitaire d'après cette étude. Voyez la carte des 62 prélèvements d'eau effectués pour cette étude de recherche de pesticides au robinet. Les cinq points d'eau sur 5 communes présentant des traces en faible concentration de deux pesticides: la chlordécone et le monuron ainsi qu'une molécule de la famille des hydrocarbures : l'anthraquinone.
- Grand'Rivière bourg (chlordécone)
- Le François bourg (chlordécone)
- Les Anses d'Arlet bourg (chlordécone)
- Basse-Pointe bourg (chlordécone et anthraquinone)
- Saint-Pierre quartier Saint-James (monuron)
Cela suffira t'il à rassurer une population inquiète, à juste titre, des conséquences sur la santé de la pollution des terres à la chlordécone ?
Le déficit de confiance de la population vis-à-vis des études publiques est tel qu'il faudra certainement beaucoup plus qu'un seul contrôle sanitaire pour retrouver un sentiment de sécurité mis à mal par l'utilisation de pesticides néfastes à la santé et à la terre. Voyez ce reportage de Sangha Fagour et d'André Quion-Quion.
Réaction critique de Florent Grabin de L'association PUMA
"Enfin nous avons été entendus par l’ARS. À notre demande elle a procédé aux analyses de résidus pesticides dans l’eau au robinet du consommateur, nous souhaitons que la régularité soit privilégiée afin de faire les évaluations qui s’imposent.De même nous avons toujours prôné le zéro pesticide dans l’eau et selon le directeur de l’ARS il est indiqué que c’est devenu sa préoccupation.
Toutefois, nous regrettons la communication faite sur les résultats d’analyses qui finalement, venant d’un cancérologue, nous interpellent à plus d’un titre. Il ne peut pas ignorer qu’un pesticide est composé de la molécule active, des adjuvants et des composants hydrocarbures qui donnent naissance au produit final vendu aux utilisateurs.
Pourquoi n’avoir travaillé que sur les molécules actives ?
Que cache ce propos qui dit respecter la limite de dosage de résidu fixée par la réglementation ? Que fait-il de l’association des micros doses ? En sa qualité de cancérologue, il ne peut pas ignorer les effets de ce cocktail de résidus chimiques dans la survenance de certains cancers.
Plutôt que de chercher à rassurer, pourquoi ne prend-il pas l’initiative de mettre en demeure la CTM, responsable de la qualité et de la production en quantité suffisante de l’eau à destination des consommateurs ?
Ne prend-il pas le risque de voir nos responsables se servir de cette attitude jacobine des services de l’État pour conforter leur immobilisme ?
À quand un débat et une étude d’expertise contradictoire "?
(Florent Grabin, Pour Une Martinique Autrement, PUMA).