Pour la seconde fois, Philippe Petit se présentera à l'élection de la CTM. Le 25 janvier 2021, il devrait en effet être désigné tête de liste de son mouvement par les militants. Puis, le futur candidat classé au centre droit devra choisir ses alliés, alors que sa famille politique est émiettée.
Il faudra attendre le 25 janvier 2021, pour connaître le nom de la tête de liste de l’UDEM (l’Union des Démocrates et Écologistes de Martinique), ex MLP dirigé par Philippe Petit. Ce dernier devrait être désigné sans surprise par ses partisans, pour la bataille électorale de la CTM reportée en juin prochain pour l'instant, par rapport à la situation sanitaire.
L’UDEM remplace le MLP
La décision a été prise lors d’une assemblée générale le 12 janvier 2021 par les militants du MLP (Mouvement Libéral Populaire) créé par leur leader en 2010. Un changement d’identité a aussi été voté à cette occasion.
Dans le contexte tourmenté de la planète, l’UDEM (l’Union des Démocrates et Écologistes de Martinique) continuera à prôner les valeurs de solidarité, de tolérance au service d'un développement économique endogène lié à la sauvegarde du climat et à la biodiversité.
Par ailleurs, l’UDEM sera partie prenante de l’élection à la CTM en juin 2021, en soutenant la liste "Matinik doubout".
Le pharmacien fraichement retraité a été reconduit à la présidence de son mouvement, ce qui a donné officieusement le coup d’envoi de sa campagne pour la conquête de la CTM, en attendant sa désignation publique.
Comme les autres candidats potentiels ou déclarés, Philippe Petit caresse lui aussi le vœu de devenir président du conseil exécutif, dont l’actuel locataire (Alfred Marie-Jeanne) a décidé de se représenter.
Quelle stratégie cette fois ?
Dans son parcours politique, Philippe Petit a essuyé plusieurs défaites. En 1995, 2001, 2008, 2014 et 2020 aux municipales à Ducos, 2015 à la CTM, et en 2017 lors des législatives, il n’a pas atteint ses objectifs.
Pour l’année de ses 64 ans, (le 16 mai 2021), il espère enfin conjurer le sort. Reste à savoir avec qui le futur candidat du centre droit va-t-il composer, quand on voit dans quel fracas l’alliance de 2015 dite "de gestion" de la majorité droite et indépendantiste se délite.
Une famille politique en déroute
Contrairement à son père, Pierre Petit, ex-député et maire du Morne-Rouge durant plusieurs années, le chemin semble encore bien long pour Philippe Petit.
Ses tentatives infructueuses jusqu'ici, sont peut-être dûes au fait qu’il n’a toujours pas réussi à affirmer clairement ses valeurs de droite, alors qu’il y a bel et bien un électorat de cette tendance en déroute, qui semble orphelin depuis l’époque des grands barons comme Michel Renard, Victor Sablé, Edmond Valcin, Émile Maurice, Roger Lise, ou encore Jean Maran...
En ce temps-là, la droite martiniquaise qui revendiquait aussi l’héritage gaulliste sans rougir, gagnait des scrutins, mais sur un échiquier sans doute plus équilibré qu’aujourd’hui, en matière d’offres politiques.