Et si 2022 marquait le rebond de l'économie martiniquaise ?

Cette année 2022 commence alors que la crise sanitaire mondiale n’est pas circonscrite, loin de là. Pourtant, des solutions réalistes existent à notre échelle pour entrer dans une nouvelle ère.

La crise subie par le monde depuis deux ans a eu au moins le mérite de révéler les limites du système dans lequel nous vivons. De crise sanitaire provoquée par une rare pandémie, elle s’est transformée en crise politique. Nous savons à peu près comment nous prémunir contre les ravages provoqués par le virus – par les gestes barrière et la vaccination. Pourtant, nous n’avons pas encore trouvé le mode d’emploi pour sortir de la mise sous cloche de la planète entière.

Le temps n’est pas encore venu des modifications substantielles dans l’organisation de notre modèle de société. L’un des signes de notre incapacité à créer un monde nouveau, pourtant souhaité et souhaitable, est l’accroissement des inégalités entre les riches et les pauvres. Le fossé en matière d’utilisation des ressources financières, humaines et naturelles se creuse entre pays riches et pays pauvres.

Le constat est valable aussi au sein des pays dits développés, entre les foyers aisés et les foyers peu fortunés. La pandémie n’a fait que renforcer des tendances mondiales à l’oeuvre depuis de nombreuses années.

La crise moins aigüe que prévu ?

 

En Martinique, nous avons la chance d’appartenir à la France et à l’Europe. Leurs institutions ont injecté des quantités impressionnantes de crédits publics pour amortir les effets néfastes du ralentissement économique. De nombreuses entreprises ont reçu des subventions du gouvernement et de la Collectivité Territoriale de Martinique. D’autres ont souscrit un prêt garanti par l’Etat, évitant aux banques de tomber en faillite.

L’INSEE confirme que notre économie a globalement mieux résisté que prévu. Des résultats à confirmer, la pandémie n’étant pas circonscrite. D’ores et déjà, nous avons toutes les raisons d’espérer en des jours meilleurs. Les aides publiques ne constituent pas leur seul moyen de surmonter la vague.

Comme toute crise, celle-ci offre de nouvelles perspectives aux entrepreneurs avisés qui ne sentent pas concernés par notre vieux système postcolonial qui fonctionne comme un carcan. Au-delà des secteurs d’activités habituels, ils investissent ou investiront dans des domaines cruciaux pour l’avenir de notre territoire.

Investir dans des domaines d’avenir

 

Par exemple : la transition écologique avec les énergies renouvelables ; l’agro-écologie pour une agriculture nourricière ; la transition numérique par la digitalisation ; les services domestiques à la personne, en pleine expansion ; le tourisme de haut de gamme, respectueux de notre nature et de notre culture ; la santé avec le comblement des postes de professionnels du soin.

Investir son argent, son énergie, son temps et son talent dans ces domaines suppose de bousculer des habitudes. Et ils sont plus nombreux qu’on ne pense, ceux qui voient la Martinique d’un œil neuf. Nos élus savent que faire et comment faire pour que le pays rebondisse.

Nos collectivités et l’Etat disposent de tous les moyens pour expérimenter et innover. D’innombrables rapports et analyses montrent que nous connaissons les solutions à notre marasme. Il n’y a plus qu’à les mettre en œuvre. Pourquoi pas cette année ?