Face à la montée de la violence en Haiti, "Médecins Sans Frontières" suspend les soins dans un hôpital de Port-au-Prince

La violence est montée d'un cran en Haiti. Après l'assassinat de six policiers mercredi 25 lors de l'attaque d'un commissariat dans le nord du pays par des membres de gangs, trois individus ont fait irruption dans un hôpital pour exécuter un patient blessé.

Jeudi 26 janvier 2023, jour de violentes manifestations dans la capitale, Port-au-Prince, trois hommes armées ont trainé un patient, blessé par balle, à une dizaine de mètres à l’extérieur de l’hôpital Raoul Pierre Louis. L'homme a été retrouvé, tué d'une balle dans la tête. 

C'est le deuxième drame du genre dans cet établissement hospitalier qui est placé dans une zone dirigée par des gangs.

Face à l’insécurité omniprésente dans l’enceinte de l’hôpital, "Médecins Sans Frontières" a décidé de suspendre ses activités.

Nous sommes encore sous le choc. Ce genre de brutalité est une violation de toutes les principes humanitaires. Nous ne sommes pas en mesure de garantir la sécurité de notre personnel et de nos patients,

Benoit Vasseur, chef de mission Médecins Sans Frontières en Haïti.

Présente dans plus de 70 pays dans le monde, l'association humanitaire "Médecins Sans Frontières" travaille en Haïti depuis 30 ans, surtout dans les communautés les plus vulnérables. Sa mission est maintenue dans le reste du pays.

En ce qui concerne les opérations à l’hôpital Raoul Pierre Louis, elles ne reprendront que lorsque les conditions sécuritaires seront assurées. Cet hôpital est situé dans une zone controlée par les gangs.