Selon Barbados Today, un quotidien Barbadien, un courrier daté du jeudi 4 janvier 2024 et signé par Cleveland Seaforth (l’administrateur nommé par le tribunal administratif d'Antigua et Barbuda), a été expédié aux derniers salariés de la LIAT.
La lettre confirme que la compagnie cessera ses activités dans les jours qui viennent, le 24 janvier 2024 précisément. "Aucune indemnité ne sera versée aux 90 employés licenciés", car durant plusieurs mois, cette compagnie caribéenne a opéré à perte, avec un seul avion, après la saisie des autres appareils pour régler les dettes de la compagnie.
Quelques salariés resteront cependant travailler sur la fermeture définitive de l'entreprise.
Après beaucoup de réflexion et une évaluation des opérations actuelles, une décision a été prise par l’administrateur nommé par le tribunal, de cesser définitivement toutes les liaisons aériennes commerciales à partir du 24 janvier, 2024.
Extrait du courrier expédié par Cleveland Seaforth, administrateur de la LIAT
Cleveland Seaforth a donc informé les salariés que la compagnie n’avait pas les moyens de payer les indemnités. Selon l’administrateur, la société est "consciente de ses obligations" envers eux (chômage, congés annuels et salaires).
Toutes les indemnités seront calculées. Vous [les salariés] recevrez un courrier dans 45 jours, quand les sommes seront établies.
Cleveland Seaforth
À Antigua et Barbuda, le gouvernement s'apprête à lancer une nouvelle entité appelée LIAT (2020). Mais cette future compagnie dont la date d'ouverture n'est pas encore connue, ne sera pas responsable des dettes de l’ancienne organisation.
L’échec d’une reprise
En 2020, pendant la pandémie, la LIAT, déjà lourdement endettée, s’est effondrée. Du jour au lendemain les opérations ont cessé. Par conséquent, des centaines d'agents se sont retrouvés au chômage sans le moindre préavis. Ils n’ont pas reçu leur salaire du dernier mois travaillé ou leur solde des congés payés.
En 2022, Gaston Browne, le premier ministre d’Antigua et Barbuda, pays actionnaire principale de la LIAT, avait souhaité que ses voisins de la CARICOM (la Communauté Caribéene), s’intéressent à l’avenir de la LIAT, mais sans succès.
Même les autres Etats déjà actionnaires (Barbade, Dominique, Saint-Vincent et les Grenadines) n’ont pas voulu continuer à financer le transporteur qui ne cessait de perdre de l’argent.