Le maréchal-ferrant Pascal Le Breton exerce son art dans plusieurs clubs hippiques de Martinique

Reportage William Zébina et Marc-François Calmo ©Martinique la 1ère
La rubrique "Fondok" rencontre Pascal Le Breton au François. Il exerce un métier rare, celui de maréchal-ferrant. Ils ne sont que trois professionnels diplômés en Martinique. Un travail passionnant au service des chevaux. Ses outils dans la voiture, Pascal Lebreton sillonne l’île pour exercer ses talents dans plusieurs clubs hippiques.

C’est au quartier Réunion Bellegarde au François, qu’il nous donne rendez-vous. Le maréchal-ferrant nous dit qu’il a trois chevaux à chausser avec un petit sourire en coin.

Pascal Le Breton fait sortir Taïga de son box et installe le poney blanc dans le couloir des écuries. L’homme retire les fers des deux jambes avant du cheval avec minutie avant de lui tailler les sabots, ensuite il met des fers neufs à chauffer dans sa forge portative qui monte à une température d’environ 700°.

Les outils du maréchal-ferrant.

Il faut compter une dizaine de minutes pour que le métal soit rouge et donc malléable pour que Pascal puisse le façonner à l’aide de son marteau et de son enclume, l’objectif est qu’ils correspondent parfaitement aux sabots de taïga.

Pendant ce temps, Pascal Le Breton nous raconte que c’est lors d’un stage d’équitation à l’adolescence qu’il a vu un maréchal-ferrant et qu’il a été impressionné par son travail.

Après une carrière de militaire, il revient au pays. Une tante qui possède des chevaux au Vauclin lui présente alors un maréchal-ferrant guadeloupéen qui l’initie au métier. Pascal décide de se former et il va passer son diplôme dans l’Hexagone avant de revenir s’installer en Martinique.

Pascal Lebreton exerce dans plusieurs clubs hippiques

Le temps de l’anecdote, les fers sont rouges. Pascal Le Breton en prend un et le façonne, à l’œil, avec rapidité et dextérité, avant de le déposer sur le sabot du cheval. Une fumée s’en échappe, il constate que tout va bien. Il le refroidit et l’installe avec des clous.

Pascal Le Breton vit de sa passion et pour lui il n’y a pas de plus belle satisfaction que d’arriver en voyant un cheval boiter, s’occuper de lui et le voir trotter avec aisance et grâce.