Ce mercredi 4 mai, 2022, Germine Joly, se retrouve dans une prison américaine.
Germine Joly, aka Yonyon, chef du puissant gang, 400 Mawozo, est accusé de complot et violation de la loi américaine. D'exportations à partir des États-Unis d’armes de guerre, d’enlèvements, de séquestrations contre rançons, de citoyens américains.
Des armes, AK-47 et AR-15, ont été expédiés au 400 Mawozo par des intermédiaires du gang basés en Floride. En octobre 2021, le 400 Mawozo avait enlevé 17 missionnaires américains.
Une vidéo de plus de 2 minutes, diffusée sur le compte Twitter de la Police Nationale d’Haïti (la PNH), montre l’opération de l’extradition de Germine Joly et sa prise en change par les agents du FBI.
Il est poursuivi via un mandat international lancé par le tribunal des USA pour le District de Columbia.
Police Nationale d’Haïti
"Yonyon" dirigeait ses activités depuis la prison
Avant son extradition, Germine Joly était déjà sous les verrous au centre pénitentiaire Croix des Bouquets de Port-au-Prince. Depuis sa cellule, il continuait de diriger les opérations de son gang, 400 Mawozo, impliqué dans plusieurs actes criminels dont assassinats, enlèvements, vols de véhicules, destructions de biens privés et incendies.
Selon les sources, Joly gardait une grande partie de l'argent des rançons collectées pour acheter des armes et corrompre des policiers et des avocats.
Le directeur de la PNH peine à maîtriser l'activité des gangs
En avril 2022, Frantz Elbe, directeur général par intérim de la Police Nationale d’Haïti, a lancé l’opération "dénicher bandits et kidnappeurs".
Renforcé par un apport de 12 millions de dollars, un don des États-Unis, Frantz Elbe annonce son intention de multiplier les interventions pour traquer les criminels.
Mais le chaos continue en Haïti. Depuis plusieurs jours, les membres de 400 Mawozo affrontent leurs homologues de la bande connue sous le nom de Chyen Mechan.
Les confrontations violentes qui se passent à Plaine du Cul de Sac, au nord de Port au Prince, et dans d'autres communes, ont déjà provoqué la mort d'une vingtaine de personnes. Des milliers d'autres ont fui la violence.
Les forces de l’ordre n’arrivent pas à s'imposer.