Finalement, deux ministres sont attendus en Guyane ce mercredi 29 mars. Une décision qui tranche avec l’attitude initiale du gouvernement. L’exécutif a probablement été impressionné par l’ampleur de la mobilisation citoyenne.
Après la fermeté de façade, le recul tactique. L’attitude du gouvernement face à la crise guyanaise était prévisible. Dans un premier temps, il a fait mine de prendre de haut les citoyens manifestant pacifiquement sur les barrages routiers. Puis sont envoyés sur place le ministre de l’Intérieur et la ministre des outre-mer. Et ce, conformément aux attentes des manifestants.
Il est vrai que nous sommes en période électorale. Et qu’un certain candidat, toute honte bue, donne des leçons au gouvernement sur son manque de réactivité, alors qu’il était resté sourd quand il était Premier ministre lors d’un soulèvement similaire en novembre 2008. Il est vrai que le vol de la fusée Ariane ne peut pas être reporté indéfiniment, avec 1 milliard d’euros à la clé à chaque lancement. Il est vrai surtout que le peuple a montré sa détermination au cours de deux manifestations gigantesques le mardi 28 mars, à Cayenne et à Saint-Laurent du Maroni.
Le gouvernement dit vouloir établir le dialogue "en vue de la conclusion d'un pacte d'avenir", je cite. En clair, signer un document validant les revendications énoncées par les collectifs de citoyens, les milieux socioprofessionnels, les organisations syndicales. En priorité : la sécurité, l'éducation, le développement économique, la production d’électricité, la santé, la reconnaissance des peuples autochtones.
Au-delà de cet accord qui sera sûrement signé, il reste une question : comment résorber les retards importants pris sur tous les plans, sachant que le cadre statutaire gêne la créativité, bloque les initiatives, empêche le vrai développement ? Une question qui n’est pas propre à la Guyane, d’ailleurs. La démonstration a été faite que le placage des lois pensées pour la France continentale n’est pas la meilleure option pour résoudre les problèmes que suscite le fonctionnement de nos territoires périphériques.
Il est vrai que nous sommes en période électorale. Et qu’un certain candidat, toute honte bue, donne des leçons au gouvernement sur son manque de réactivité, alors qu’il était resté sourd quand il était Premier ministre lors d’un soulèvement similaire en novembre 2008. Il est vrai que le vol de la fusée Ariane ne peut pas être reporté indéfiniment, avec 1 milliard d’euros à la clé à chaque lancement. Il est vrai surtout que le peuple a montré sa détermination au cours de deux manifestations gigantesques le mardi 28 mars, à Cayenne et à Saint-Laurent du Maroni.
Le gouvernement dit vouloir établir le dialogue "en vue de la conclusion d'un pacte d'avenir", je cite. En clair, signer un document validant les revendications énoncées par les collectifs de citoyens, les milieux socioprofessionnels, les organisations syndicales. En priorité : la sécurité, l'éducation, le développement économique, la production d’électricité, la santé, la reconnaissance des peuples autochtones.
Au-delà de cet accord qui sera sûrement signé, il reste une question : comment résorber les retards importants pris sur tous les plans, sachant que le cadre statutaire gêne la créativité, bloque les initiatives, empêche le vrai développement ? Une question qui n’est pas propre à la Guyane, d’ailleurs. La démonstration a été faite que le placage des lois pensées pour la France continentale n’est pas la meilleure option pour résoudre les problèmes que suscite le fonctionnement de nos territoires périphériques.