Les autorités haïtiennes ont intercepté des conteneurs, chargés armes de guerre. Ils étaient destinés à L'Eglise Episcopale d’Haïti, organisation qui bénéficie d’une franchise douanière.
Les enquêteurs, lors d'une première fouille, ont saisi 18 armes automatiques dont 6 AK-47, un fusil calibre 12, 4 pistolets de calibres 9 mm, 20.000 cartouches, 140 chargeurs d’armes de différents calibres et 50.000 faux dollars américains.
Une commissionnaire en douane, Gina J. L. Rolls a été arrêtée par les autorités haïtiennes, le vendredi 15 juillet.
Elle serait impliquée dans l’importation des armes et des munitions retrouvées dans les conteneurs. Mandatée pour recevoir les conteneurs de l’Eglise Episcopale, elle nie toute responsabilité.
La direction centrale de la police judiciaire a demandé l'extradition de deux personnes vers Haïti. Franklin Batista et Lindor Remy, d’origine haïtienne, habitent aux Etats Unis, et Ils auraient expédié les armes à Port-au-Prince.
Selon les autorités haïtiennes, les armes devaient alimenter les gangs qui sèment la terreur dans les différents quartiers de Port-au-Prince.
La police n'intervient pas à Cité Soleil
Cité Soleil est ine commune d'Haïti, située dans le département de l'Ouest et dans l'arrondissement de Port-au-Prince.
Selon un rapport des Nations Unies, 234 personnes ont été tuées ou blessées à Cité Soleil, un quartier défavorisé de Port-au-Prince et l’actuel théâtre de guerre entre 2 gangs. D’autres personnes ont subi des violences sexuelles. Des milliers de familles n’ont d’autre choix que de se terrer chez elles, sans pouvoir se ravitailler en eau et nourriture.
Aucune intervention policière n’a eu lieu à Cité Soleil. Les forces de l’ordre n’ont ni les hommes ni les moyens à faire face à la situation. Les gangs sont mieux armés que la Police haïtienne.
La communauté internationale condamne la violence. Vendredi 15 juillet 2022, le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité une résolution prolongeant le mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) pour une autre année.
La présence de l'ONU en Haïti est controversée depuis les informations faisant état d'inconduites de la part des casques bleus de l'ONU qui étaient présents dans le pays de 2004 à 2017.