Dans un discours prononcé jeudi 7 novembre 2019, le Président d’Haïti a promis de redémarrer l’activité économique. Il est sourd aux manifestants qui depuis plusieurs mois exigent son départ. Il partira seulement s’il perd aux élections démocratiques.
Le calme fragile qui régnait depuis quelques jours sur Port-au-Prince, la capitale d'Haïti, a été brisé par une attaque au cocktail Molotov sur un minibus. Le transport en commun circulait sur le Champs de Mars à proximité du palais présidentiel. Un passager est décédé, plusieurs autres sont gravement brûlés. Deux personnes ont été interpellées par la police.
Selon Jovenel Moïse, le Président d'Haïti, les actes de violence perpétrées sur la population haïtienne depuis plusieurs mois, sont la faute de l’opposition.
Il s’est exprimé lors d’une remise de chèques aux 50 jeunes entrepreneurs haïtiens. Cet argent en forme de prêt remboursable, à des taux variant entre 6 et 12% est destiné à encourager les initiatives des jeunes.
Le Président d’Haïti a profité de l’occasion pour condamner la violence.
Les partis et groupes de l'opposition veulent tous le départ du Président Moïse. Mais incapable de parler d’une voix unie, les divisions empêchent la création d’un accord politique commun pour obliger le Président à quitter le pouvoir.
Une réunion prévue le 7 novembre 2019 a été reportée à aujourd'hui (vendredi 8 novembre 2019). L’ordre du jour provisoire se penche sur la nécessité d’effacer les divergences enfin d’arriver à une entente sur la création d’un gouvernement de transition après le départ du Président. Les américains préconisent le dialogue pour sortir de la crise. L'opposition, même fracturée, estime que le temps du dialogue avec Jovenel Moïse est déjà passé. "Le Président doit démissionner", disent ses principales figures.
Il s’est exprimé lors d’une remise de chèques aux 50 jeunes entrepreneurs haïtiens. Cet argent en forme de prêt remboursable, à des taux variant entre 6 et 12% est destiné à encourager les initiatives des jeunes.
Le Président d’Haïti a profité de l’occasion pour condamner la violence.
Pour tenter d’apaiser les esprits, le Président a également annoncé la hausse du salaire minimum pour des salariés de la sous-traitance. Le salaire journalier est passé de 420 gourdes (3,91 euros) à 500 (4,65 euros), une augmentation jugée inacceptable par les syndicats qui réclamaient 1500 gourdes (environ 14 euros). Face au taux d’inflation qui frôle 20%, les salariés estiment qu’ils perdent de l’argent.Les seules personnes qui peuvent devenir président, sénateur ou député doivent passer par les urnes. Tout le monde qui veut prendre le pouvoir en Haïti doit arrêter la violence. Si vous prêchez la violence pour faire passer votre message…le peuple ne va jamais voter pour vous, a déclaré Jovenel Moïse.
C’est de la poudre aux yeux pour tenter de nous diviser, a lancé un syndicaliste.
Une opposition divisée
Les partis et groupes de l'opposition veulent tous le départ du Président Moïse. Mais incapable de parler d’une voix unie, les divisions empêchent la création d’un accord politique commun pour obliger le Président à quitter le pouvoir.
Une réunion prévue le 7 novembre 2019 a été reportée à aujourd'hui (vendredi 8 novembre 2019). L’ordre du jour provisoire se penche sur la nécessité d’effacer les divergences enfin d’arriver à une entente sur la création d’un gouvernement de transition après le départ du Président. Les américains préconisent le dialogue pour sortir de la crise. L'opposition, même fracturée, estime que le temps du dialogue avec Jovenel Moïse est déjà passé. "Le Président doit démissionner", disent ses principales figures.