Un conseil présidentiel de 7 membres devrait prochainement diriger Haïti. L'annonce a été faite par Irfaan Ali, le président en exercice de la communauté caribéenne (Caricom).
Au terme d’une réunion à huis clos en Jamaïque, les acteurs haïtiens, les membres de la Caricom ainsi que les autorités américaines, sont parvenus à un accord censé garantir une transition pacifique du pouvoir.
Cet engagement reflète des compromis difficiles entre une coalition diversifiée d'acteurs qui ont placé leur pays au-dessus de toutes les différences. À cette fin, nous prenons acte de la démission du Premier ministre Ariel Henry.
Irfaan Ali, président de la CARICOM
Un nom à donner
Les acteurs politiques et les membres de la société civile doivent livrer le nom de leur candidat dans les 24 heures. Le choix des membres devra répondre à plusieurs critères. Notamment ne pas avoir été déjà condamné par la justice et ne pas être candidat aux prochaines élections.
Bloqué à Porto Rico, Ariel Henry poussé vers la sortie accepte les termes de l’accord.
Après que le conseil des ministres a accepté ce soir de mettre en place un conseil présidentiel de transition, les membres de ce conseil seront choisis après accord avec les différents secteurs de la vie nationale. Le gouvernement que je dirige se retirera immédiatement après la mise en place dudit conseil.
Ariel Henry, Premier ministre d'Haïti
Le conseil aura pour mission première de favoriser le déploiement de la force multinationale. Les États-Unis, annoncent à cet effet un accompagnement de 100 millions de dollars supplémentaires.
Mais le chef de gang Jimmy Cherizier alias "Barbecue" a prévenu la communauté internationale. La voie actuelle risque, selon lui, de plonger Haïti dans un chao encore plus grand.
C’est nous, les Haïtiens, qui devons décider qui va diriger le pays et quel modèle de gouvernement nous voulons. Nous allons trouver comment sortir Haïti de la misère dans laquelle il se trouve actuellement.
Jimmy Chérizier alias "Barbecue", chef de gang
La tâche s’annonce ardue pour les membres du futur conseil présidentiel qui devront accorder leurs violons.
Le premier obstacle est que le Kenya, censé piloter la mission de soutien à la sécurité, a d’ores et déjà annoncé sa volonté de retarder le déploiement de ses policiers.