La famille de Benoît Rastocle. ainsi que ses amis de Lakou Kazimel Fond Saint Jacques ont organisé un hommage au maître du Bèlè, chanteur, tambouyé.
Lakou Kazimel est un haut lieu des danses et rythmes traditionnels martiniquais.
Une figure marquante de la tradition
Né en décembre 1933 dans la commune de Sainte Marie, Benoit Rastocle a baigné dès l’âge de 12 ans au cœur de la culture des mornes. Il a appris à chanter auprès de Stephane "Blancha" Cebarec, une des figures marquantes de la tradition de l’époque.
Benoit Rastocle raconte toujours avec émotion sa première scène à 21 ans chez Victoire Persani. Tambouye de Danmye, Benoît Rastocle et son frère Paul ont été au cœur de la tradition de cet art de combat.
Puis est venu le temps du Bèlè, Benoît a travaillé, chanté et s'est fait un nom avec son frère ainé Paul. Gardien des traditions ancestrales, il est resté douze ans au sein du groupe d’Eugene Mona.
Tout au long de sa carrière, l’expert tambouyé, maître du chant, a exporté le bèlè à travers le monde, lors de tournées en Europe et dans la caraïbe.
Je suis fier du Bèlè. Ce que jadis, certains qualifiaient de "musique de vieux nègres " est aujourd’hui prisée et reconnue. On joue notre musique à l'église, dans les anniversaires, dans les grands événements. Il faut que les gens se réapproprient notre patrimoine. Le Bèlè sera toujours vivant.
Benoît Rastocle - Maitre du BèlèRonan Bonnec Martinique 1ère radio
Un parterre d'invités
Dans l’assistance : Jacques Bajal, Sarah Corinne Emmanuel, Yvon Lamorandière, Isambert Duriveau, Josette Massolin, Christian Vallejo, Boris Reine Adélaïde ainsi que des figures du terroir étaient venus saluer ce maître du savoir.
0n n'a pas tous les jours 89 ans. Le visage de Benoît Rastocle affichait joie partagée et sagesse.