Hommage aux victimes du séïsme de janvier 2010 en Haïti, dans un contexte d'insécurité

Vue aérienne des ruines et des camps de fortune à Port-au-Prince. La image a été prise 5 jours après le séisme de 2010.
En Haïti, dans la diaspora caribéenne et sur les réseaux sociaux, on se souvient du 12 janvier 2010 quand un violent tremblement de terre a tué (officiellement) 316.000 personnes. La capitale, Port-au-Prince, mais aussi Léogâne et Jacmel, ont notamment payé un lourd tribut il y a 14 ans. Mais cet anniverssaire intervient dans un contexte très tendu, à cause de l'insécurité.

Le 12 janvier est un triste anniversaire pour Haïti. Il y a 14 ans (12 janvier 2010), un tremblement de terre de 35 secondes, d'une magnitude de 7,3 sur l'échelle de Richter, a tué des centaines de milliers de personnes et réduit beaucoup d'infrastructures en poussière.

Selon le quotidien local Le Nouvelliste, le premier ministre par intérim, Ariel Henry, les hauts fonctionnaires d’Etat et les membres du corps diplomatique devaient se réunir ce 12 janvier 2024 au Palais national pour rendre un hommage aux victimes.

Depuis deux ans, il est impossible de se rendre au mémorial national à Titanyen, situé au nord de Port-au-Prince. La route d’accès est sous le contrôle d’un gang. 

Haïti, le memorial à Titanyen aux victimes du tremblement de terre de 2010. La dernière cérémonie remonte à 2022.

Des constructions toujours pas aux normes antisismiques

Le journal en ligne, Alterpresse, a publié un entretien avec l’ingénieur et géologue Claude Preptit, qui déplore la non-mise en application des modes de construction antisismiques des structures privés et des bâtiments publics. 

14 ans plus tard, nous devons prendre des mesures pour agir et réduire la vulnérabilité. Je ne crois pas que nous atteignons cet objectif, malgré les nombreuses études sur la question sismique en Haïti et sur les mesures à prendre pour mieux préparer la population face à un éventuel puissant séisme.

Claude Preptit, ingénieur-géologue

En 2023, 838 séismes ont été recensés dans le pays. Il y a eu 408 secousses enregistrées sous la mer dans les zones côtières d’Haïti.

Les hommages

Sur les réseaux sociaux, pour marquer le coup, des milliers de personnes en Haïti et dans la diaspora ainsi que les organisations internationales, ont posté des messages.

 

Pour d'autres, l'anniversaire de cette tragédie qui a lieu dans un contexte de crise sociale et économique où les gangs sèment leur terreur dans le pays, ne fait que souligner l'enfer dans lequel le pays est plongé depuis 3 ans.