Le 12 janvier est un triste anniversaire pour Haïti. Il y a 14 ans (12 janvier 2010), un tremblement de terre de 35 secondes, d'une magnitude de 7,3 sur l'échelle de Richter, a tué des centaines de milliers de personnes et réduit beaucoup d'infrastructures en poussière.
Selon le quotidien local Le Nouvelliste, le premier ministre par intérim, Ariel Henry, les hauts fonctionnaires d’Etat et les membres du corps diplomatique devaient se réunir ce 12 janvier 2024 au Palais national pour rendre un hommage aux victimes.
Depuis deux ans, il est impossible de se rendre au mémorial national à Titanyen, situé au nord de Port-au-Prince. La route d’accès est sous le contrôle d’un gang.
Des constructions toujours pas aux normes antisismiques
Le journal en ligne, Alterpresse, a publié un entretien avec l’ingénieur et géologue Claude Preptit, qui déplore la non-mise en application des modes de construction antisismiques des structures privés et des bâtiments publics.
14 ans plus tard, nous devons prendre des mesures pour agir et réduire la vulnérabilité. Je ne crois pas que nous atteignons cet objectif, malgré les nombreuses études sur la question sismique en Haïti et sur les mesures à prendre pour mieux préparer la population face à un éventuel puissant séisme.
Claude Preptit, ingénieur-géologue
En 2023, 838 séismes ont été recensés dans le pays. Il y a eu 408 secousses enregistrées sous la mer dans les zones côtières d’Haïti.
Les hommages
Sur les réseaux sociaux, pour marquer le coup, des milliers de personnes en Haïti et dans la diaspora ainsi que les organisations internationales, ont posté des messages.
Pour d'autres, l'anniversaire de cette tragédie qui a lieu dans un contexte de crise sociale et économique où les gangs sèment leur terreur dans le pays, ne fait que souligner l'enfer dans lequel le pays est plongé depuis 3 ans.