Aux abords des routes, parfois en plein milieu de zones urbanisées, ils jonchent le sol au milieu de déchets ordures ménagères. Des matelas qui s’entassent les uns sur les autres et créent des nuisances.
À peine soulevés du sol, les matelas laissent échapper des nuisibles de toutes sortes.
Il y a vraiment de tout sous les matelas. Même si on essaie de collecter assez souvent, en Martinique, il y a la pluie, le beau temps. Donc ça détériore les matelas assez rapidement.
Darwing Rapon, chauffeur Grapin Alizé Environnement
La CACEM (Communauté Agglomération Centre Martinique) organise régulièrement ce type de collectes. Mais ces opérations restent trop peu fréquentes pour absorber la demande.
Techniquement, il n’y a pas de collecte de matelas. Il y a une filière de matelas qui est organisée. Il faut savoir que quand on achète un matelas, on paye une éco-participation. Elle est prélevée par un éco-organisme qui met en place l’organisation pour collecter les matelas. Aujourd’hui, la collecte qui est proposée consiste à les ramener chez le revendeur et aussi dans les déchèteries de la Martinique.
Michel Olivier, chef du service de gestion de collecte des déchets à la CACEM
Le problème c'est que les déchèteries gérées par le SMTVD (Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets) sont souvent pleines et dans l’incapacité de réceptionner les matelas. Le Syndicat reconnaît que les problèmes financiers de la structure ont entraîné des retards de paiement des prestataires chargés de l'enlèvement des bennes.
En 2021, les présidents des EPCI ont entamé des démarches pour récupérer la gestion des 13 déchetteries de l’île. Un transfert de compétence censé être effectif au 1er octobre 2024. Mais Belfort Birota, le président du Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets assure ne pas avoir été informé jusque-là de l’entrée en vigueur effective de cette mesure.