Une loi "vide de sens et manquant d’ambition et de réalisme", voilà comment Johnny Hajjar débute son propos. C’est peu dire que le projet de loi sur la vie chère ne plaît pas à l’ancien député de Fort-de-France.
Aucune des mesures figurant dans le texte ne trouve, semble-t-il, faveur à ses yeux. Le bouclier qualité/prix, par exemple. Il évoque un dispositif "fondamentalement inadapté" et "au champ d’application dérisoire".
Il ne comprend, dit-il, qu’une liste de 150 produits, contre 6 000 pour le protocole vie chère du 11 octobre. Il dénonce aussi "l’absence de moyens réels" pour les observatoires des prix, censés contrôler les prix. Certes, le texte évoque une mobilisation des ressources, mais sans préciser le financement et sans fixer de calendrier, déplore-t-il.
Le texte n'est pas assez contraignant pour les entreprises, libres de quitter, dit-il, les dispositifs existants.
Un projet de loi, en résumé, très incomplet, selon Johnny Hajjar, avec presque rien, regrette-t-il, sur les marges arrière ou encore les exclusivités de marque.
C’est pourtant, à ce niveau-là, surtout, qu’il faudrait agir, si l’on veut lutter efficacement et durablement contre la vie chère, rappelle l’ancien parlementaire.