La situation économique de la Martinique se redresse lentement au regard des données publiées ce vendredi 20 mai par l'IEDOM (Institut Economique des Départements d'Outre-mer). Les fondamentaux de l’économie restent trop fragiles pour attester d’une reprise franche et pérenne.
Les premiers signes de redressement observés en 2014 se confirment mais les fondamentaux de l’économie restent trop fragiles pour attester d’une reprise franche et pérenne. L’indicateur du climat des affaires progresse (+9,3 points sur un an). La situation du marché du travail reste structurellement dégradée mais s’améliore, avec un nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A en baisse (-2,3 % sur un an) et des offres d’emploi en hausse (+12,1 %).
L’agriculture et l’agroalimentaire enregistrent des résultats encourageants, alors que le BTP et les industries connexes sont à bout de souffle, en lien avec des perspectives incertaines. Dans le tourisme, le segment de la croisière gagne en dynamisme (+35,9 % de croisiéristes), contrairement à l’hôtellerie qui peine à se redresser.
Pendant cette haute saison touristique, le trafic avec la Métropole est également bien orienté (+9,1 % sur un an). Enfin, les mouvements vers ou au départ de la Guadeloupe augmentent sensiblement (+13,1 %) sur le premier trimestre, tandis que le trafic avec la Guyane est stable (+0,3 % sur un an).
L’agriculture et l’agroalimentaire enregistrent des résultats encourageants, alors que le BTP et les industries connexes sont à bout de souffle, en lien avec des perspectives incertaines. Dans le tourisme, le segment de la croisière gagne en dynamisme (+35,9 % de croisiéristes), contrairement à l’hôtellerie qui peine à se redresser.
Trafic aéroportuaire en hausse au 1er trimestre 2016
Le trafic de passagers à l’aéroport Aimé Césaire enregistre une hausse de 17,6 % sur le premier trimestre 2016 par rapport à la même période en 2015. Cette évolution est tirée par la progression du trafic international, grâce à la multiplication des liaisons avec l’Amérique du Nord (États-Unis et Canada) et à l’ouverture de lignes charters pour les croisiéristes embarquant en Martinique. Les passagers en provenance ou à destination de l’étranger (y compris l’Europe) sont deux fois plus nombreux qu’il y a un an, leur nombre passant de 29 727 à 68 624 (+130,8 %). La part du trafic international dans le total des mouvements de passagers a ainsi quasiment doublé en un an, passant de 6,5 % au premier trimestre 2015 à 12,7 % au premier trimestre 2016.Pendant cette haute saison touristique, le trafic avec la Métropole est également bien orienté (+9,1 % sur un an). Enfin, les mouvements vers ou au départ de la Guadeloupe augmentent sensiblement (+13,1 %) sur le premier trimestre, tandis que le trafic avec la Guyane est stable (+0,3 % sur un an).
Progression des perspectives d’embauches en 2016
La situation se redresse au niveau du recrutement. L’enquête "Besoins en main-d’œuvre 2016" du pôle emploi et le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) du 12 avril 2016 précise que 28 % des établissements de la Martinique (soit 3 500 employeurs potentiels) ont l’intention de recruter en 2016. Près de 9 500 projets de recrutement sont dénombrés à travers l’île, soit un millier de plus qu’un an auparavant (+12 %).
Les prix de la Martinique restent supérieurs de 12,3 % à ceux de la Métropole
Selon l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques) en 2015, le niveau général des prix à la consommation en Martinique est supérieur de 12,3 % à celui de la France hexagonale. Le calcul de cet écart tient compte des différences de paniers de consommation sur les deux territoires et synthétise deux facteurs. D’une part, en conservant le même mode de vie, un ménage martiniquais résidant en France métropolitaine diminuerait son budget de consommation de 7,1 %. D’autre part, un ménage métropolitain devrait à l’inverse augmenter son budget de 17,1 % afin de conserver ses habitudes de consommation en Martinique. L’alimentation participe majoritairement à cet écart de prix. Ainsi, les prix des produits alimentaires sont plus élevés de 38,2 % en Martinique.