L’Espace sud et l’Adie au contact des petits entrepreneurs de la Martinique

L’Espace sud et l’Adie au contact des petits entrepreneurs de la Martinique ©Martinique la 1ère
C’est un partenariat qui fonctionne plutôt bien, depuis 2008 entre la communauté d’agglomération de l’Espace Sud et l’Adie (Association pour le droit à l’Initiative Économique). À ce jour, près de 3000 personnes ont pu bénéficier de microcrédits pour lancer leurs entreprises. Quelques-unes d'entre elles ont ouvert leurs portes à leurs partenaires. (Re)voir le reportage de Maurice Violton et Carla Bucero Lanzi.

L’attraction du quartier Grand'Case au Vauclin est cette tente destinée à accueillir des touristes tournés vers la nature. 

Il faut imaginer qu'ici tout était en friche. Donc, il a fallu faire de l'aménagement. Il faut compter à peu près 1000 € pour ce type de tente. L’aménagement, c’est ce qui coûte vraiment cher et à partir de là il faut compter à peu près 10 à 15 000 €. 

Armelle Remir, gérante Glamping Farmer

Pour son projet de location touristique dans une ferme, Armelle a reçu un microcrédit de 10 500 euros qu’elle espère rembourser dans deux ans. Ce projet correspond aux attentes de l’Espace Sud. 

Armelle a un outil exceptionnel et original que nous souhaitons voir développer parce qu’au niveau du tourisme, qu’il soit local ou étranger, c’est exactement le type de projet que recherche actuellement le nouveau public. Donc oui, pour nous, il est très favorable d’accompagner ce type d’entrepreneurs. 

Maryse Jean-Marie, vice-présidente en charge du développement économique et touristique à l'Espace Sud Martinique

L’Espace Sud et l’Association pour le droit des initiatives économiques (Adie) sont partenaires depuis 2008 sur cette partie de l’île. 

Au total, 2 900 personnes ont été financées dans leurs projets pour une enveloppe globale de 15 millions d’euros et une moyenne de 5 100 euros par dossier. 

Nous accompagnons les personnes qui n’ont pas accès au crédit bancaire pour créer ou développer une entreprise. Ce qui nous intéresse, c’est d’accompagner des personnes qui ont une capacité d’adaptation et de débrouillardise et une vraie motivation pour créer leur entreprise. Pour nous, tout le monde peut créer sa boîte à partir du moment où on a cette motivation. Peu importe les diplômes, peu importe l'argent qu’on a sur son compte ou les relations qu’on peut avoir. 

Jérôme Trinelle, directeur Adie Antilles-Guyane

Dans le centre-ville du François, Marlène Careto a ouvert une petite boutique de couture. La retouche de vêtements et la création sont sa passion. Mais, il est difficile d’être au comptoir et de faire tout cela. Elle va devoir recruter. 

Rester à la boutique me prive un petit peu de ma création en entreprise puisque l’atelier est à domicile. Alors, mon souhait est d’embaucher un jeune. 

Marlène Careto, gérante de Merveilleuses créations

En 2023, 300 projets ont été soutenus. L’Adie espère porter ce chiffre à 350 cette année.