L’histoire du rap créole des années 90 retracée dans un documentaire audio

A gauche: Neg Lyrical. A droite: Neg Madnick, les membres fondateurs de Negkipakafelafet.
La journaliste Christine Line Cupit raconte l’histoire du rap créole à travers les récits de Neg Lyrical et Neg Madnick, membres du Negkipakafelafet et le collectif Hip-Hop Bokay. Ce documentaire audio, illustré avec des photos, remonte aux années 1990 et la création des premiers tubes de rap créole de Martinique.

Né d’une recherche d’identitaire propre, le rap créole martiniquais, s’insère dans l’évolution de ce style musical si populaire dans la Caraïbe et en Amérique du Nord.  

Les explications de Neg Lyrical et Neg Madnick, membres fondateurs du rap créole, sont illustrées par les extraits de disques comme le Mix Tape, une œuvre réalisée par Le gang des Antillais.

Les rappeurs ont également samplé la musique d’Eugène Mona, de Kali, de La Perfecta et de Kassav'.

Ce nouveau son a inspiré le compositeur Kali à créer le disque Bèlè Boum Bap, une fusion de la musique traditionnelle et le rap. Le titre de l’album est le son de la batterie du rap.

Selon les explications, les codes du bèlè sont les mêmes que ceux du rap.

Le rap devient plus militant avec la sortie du numéro intitulé Le procès du chlordécone, un procès qui s'est soldé par un non-lieu.

Selon Neg Lyrical qui chante le titre, il s’agit d'un procès des "clowns et des clones" qui  empoisonnement les terres pendant 400 ans.

Ces morceaux représentent une forme de provocation qui sert à libérer la parole. Une composition, appelée Brilé békéland a fait l’objet d’un procès qui a duré 4 ans.

Le tribunal a finalement donné raison à la liberté de parole d’artiste.

Le militantisme par le rap à travers les commentaires sociaux et les propos durs ont continué avec la création du collectif, Hip-Hop Bokay.

À la fin du documentaire, Neg Lyrical explique sa décision de rapper en français. Son but est de toucher une audience internationale, surtout en Afrique.