La Jamaïque fait le bilan après le passage de l’ouragan Beryl

Sur les ondes de TVJ, la télévision de la Jamaïque, les présentateurs de l'émission de la matinale ont exprimé leur soulagement après le passage de l'ouragan Beryl.

Ça aurait pu être pire.

Neville Bertis Bell, présentateur de la matinale, Smile Jamaica

Ce jeudi 4 juillet 2024, un homme est porté disparu, emporté dans les inondations. Un homme et une femme sont décédés lors du passage de l'ouragan. Aujourd'hui, 60% des foyers jamaïcains sont privés d'électricité. Les dégâts matériels sont importants.

Les habitants de certains quartiers ont dû être évacués d'urgence à cause de la montée des eaux. 

Des habitants qui refusent de partir

Beaucoup de Jamaïcains ont refusé de partir dans les abris d'urgence. Ils craignaient que leurs domiciles soient pillés par les voleurs. Beaucoup sont des habitués des ouragans majeurs.

Ils avaient déjà survécu à la furie de l'ouragan Gilbert en 1988, l'ouragan Ivan en 2004 et l'ouragan Sandy en 2012. 

Les habitants du quartier Port Royal situé à l’extrémité d’une péninsule près de l’aéroport international de Kingston, la capitale jamaïcaine étaient menacés surtout par la houle.

"Ça ne va durer qu’une journée. On n’a pas peur. Nous sommes les pirates, on va rester ici. On n’ira pas aux abris," disaient les habitants de Port Royal.

Port Royal est la première capitale de la Jamaïque. Fondée en 1494 et dirigée par les flibustiers et les pirates, la ville avait la réputation d’être le lieu "le plus méchant au monde."   

Andrew Swaby le maire de Kingston s’est déplacé pour demander aux habitants de Port Royal d'évacuer la zone.

Son argument que les habitants de Port Royal risquaient d'être isolés par la montée rapide de la mer n'a convaincu personne.

Les revendeurs du Coronation Market, un marché au centre-ville de Kingston, sont restés sur place. Ils ont porté leurs lits au marché pour pouvoir passer le cyclone convenablement.

Ils sont restés pour faire un peu d'argent et pour protéger leurs étals des voleurs.

Certains vivaient en commune et ne pouvaient plus rentrer chez eux.

Sur les réseaux sociaux, la Police jamaïcaine a demandé aux citoyens de profiter du passage de l’ouragan Beryl pour signaliser où se trouvaient les personnes recherchées par les forces de l’ordre.

C'était l'occasion idéale pour traquer les fugitifs.

L’œil du cyclone Beryl a frôlé la côte sud de la Jamaïque.

Les effets de cet ouragan de catégorie 4 ont été ressentis sur tout le territoire.

Les îles Caïmans, situées à l'ouest de la Jamaïque, subissent à leur tour, les vents et les pluies de l'ouragan Beryl.