Le 11 janvier 1839, c’est la date du dernier tremblement de terre dévastateur à la Martinique.
A Fort-de-France, 4000 personnes sont tuées, un vendredi à 5h55 du matin. La population commence à se réveiller. La plupart des structures sont détruites.
Selon le calcul des experts, depuis 1989, la Martinique est entrée dans une période de retour d’une vibration maximum. C’est-à-dire, 150 ans plus tard, il faut s’attendre à un autre grand tremblement de terre.
L'histoire retient aussi le tremblement de terre de novembre 2007, une secousse de magnitude de 7,4 sur l’échelle Richter mais aux conséquences qui ne sont du tout les mêmes qu'en 1839.
Une population mal-préparée
De toutes les régions de France, c’est la Martinique et la Guadeloupe qui sont les plus susceptibles de subir de forts séismes.
La Martinique entière est une zone à risque. Et pourtant, on ne ressent pas les 600 séismes enregistrés autour de l’île chaque année. Seules les secousses de 3,7 ou plus sur l’échelle Richter, font réagir la population.
Avec seulement une semaine par an dédiée aux risques sismiques et d'appels aux bonnes pratiques à adopter en cas de tremblement de terre, le danger est loin des esprits.
Ce n’est pas comme la saison cyclonique où, pendant 6 mois de l’année, les bulletins météorologiques quotidiens suivent les dépressions depuis les côtes d’Afrique de l’ouest.
Selon Alberic Marcelin, de l’Université Populaire et de la Prévention, "quand il s'agit des tremblements de terre, les martiniquais préfèrent jouer à l’autruche".
Il faut accélérer les financements pour mettre les hôpitaux, les écoles, les casernes des sapeurs-pompiers et les bâtiments administratifs aux normes sismiques. Les réseaux d’eau potable, de l’électricité et des télécommunications doivent être sécurisés.
Albéric Marcelin, Université Populaire et de la Prévention
En dehors de la semaine des Journées Replik, les médias de Martinique, (numérique, radio, télévision, réseaux sociaux..), n’émettent pas de bulletins d’information réguliers pour rappeler à la population les bons comportements à adopter en cas de séisme.
Et pourtant, à Los Angeles aux États Unis, au Japon, au Chili, en Amérique du Sud, des zones souvent sinistrées par les tremblements de terres, des spots sont diffusés tous les jours pour rappeler les gestes pendant un tremblement de terre.
Les populations de ces pays apprennent à vivre avec les séismes.
Les choses à faire pour soi-même
Selon le site web les journées REPLIK2022, chaque habitant de la Martinique doit préparer un kit de survie. Il devrait se former aux techniques de premiers secours et obtenir son certificat PSc1 (prévention et secours civiques de niveau 1). Il y a également des techniques de préparation psychologique à apprendre pour développer la résilience.
En plus, il faut développer de bonnes relations avec les voisins et même mettre en place une stratégie de quartier. Lors d'effondrements de bâtiments, dans 80% des cas, ce sont les voisins qui sauvent les vies des gens de leur quartier.