Non, nous ne sommes pas vraiment prêts à faire face à un aléa naturel, tout simplement parce-que ces phénomènes s’intensifient et s’aggravent. C’est la conséquence du dérèglement climatique et de la montée du niveau des eaux.
La preuve ce week-end, avec la tempête Fiona qui n’était pas un ouragan mais avait les mêmes caractéristiques et quasiment la même puissance, au point d’emporter des maisons, des véhicules, d’éventrer des routes et de casser des ponts en Guadeloupe.
En revanche, pas de gros dégâts en Martinique. Ce sont les zones sensibles, habituellement touchées lors des intempéries, qui ont été concernées. La route nationale entre Petit Bourg et Rivière Salée, ainsi que le bourg de Rivière Pilote ont été inondés, mais sans gravité.Tous ces lieux sont situés à proximité de rivières et au même niveau que la mer, le risque d’inondation est donc extrêmement élevé.
De précédents exemples...
En novembre 2020 également, les zones fortement exposées du nord Atlantique, ont subi des glissements de terrain, dus aux fortes précipitations. Le quartier Fond Saint -Jacques fait partie des quartiers sinistrés, avec de nombreuses maisons détruites, emportées par les eaux et la boue. Il s’est avéré que le sol est argileux dans ce secteur et donc inadapté aux constructions.
Bien évidemment, il est important de réduire les activités produisant les gaz à effet de serre, pour tenter d’inverser la balance du dérèglement climatique. Mais il faut aussi, repenser l’aménagement du territoire, car la destruction de la biodiversité et notamment de la mangrove, pour construire des zones industrielles et commerciales, a également contribué à fragiliser l’environnement.
Tout cela a un coût, qu’il va falloir payer, à moins de revoir la politique d'aménagement si nous voulons faire face aux nouveaux défis climatiques qui nous attendent.