Lorsqu'il a été nommé ministre délégué aux Outre-mers, Emmanuel Macron avait demandé à Philippe Vigier de faire le tour de ces territoires. Mission presque accomplie, puisque tous ont été visités, sauf Wallis et Futuna.
Sur le plan politique, sa feuille de route consistait à appliquer les 72 mesures du CIOM, le Conseil Interministériel aux Outre-mers mis en place par son prédécesseur, Jean-François Carenco.
Il aura eu le temps que de faire un bilan d'étape en fin d'année dernière, devant des élus plutôt sceptiques, en attente de changements structurels.
Des maladresses
Philippe Vigier partait avec un handicap, celui d'être un élu expérimenté mais qui ne s'était jamais vraiment intéressé aux Outre-mers. On se souviendra de ses maladresses lorsqu'il a conseillé de "faire bouillir l'eau pour la rendre potable" en Guadeloupe, où pour avoir confondu 2 leaders politiques antillais, Serge Lretchimy et Guy Losbar.
La presse a récemment relayé son désir de quitter ce ministère et Médiapart a raconté qu'il utilisait encore les services du cabinet pour organiser des dîners privés notamment, alors qu'il n'était plus officiellement aux commandes.
La nomination du nouveau ministre délégué aux Outre-mers est attendue sous peu.