C’est une des mesures de la loi pouvoir d’achat que les députés doivent examiner en juillet : la suppression de la redevance audiovisuelle. Cette taxe qui rapporte plus de 3 milliards d’euros par an, permet de financer tout l’audiovisuel public dont France Télévisions et les chaînes 1ère (Martinique, Guadeloupe, Guyane… ).
Le projet de suppression de la redevance constitue une menace sur l'indépendance selon les organisations syndicales de Martinique la 1ère.
L’audiovisuel public (la radio, la télévision et le service numérique), est un acteur majeur de notre pays Martinique, en matière de documentaires, de débats, de programmes culturels, de fictions, d’animation, de cinéma, d’information, de retransmission de carnaval, du tour cycliste, du tour des yoles et d’évènements religieux. Il est aussi le garant d’une information plurielle et indépendante
UCSA CGT et CGTM Martinique la 1ère
Futur débat à l'Assemblée Nationale
C’est au nom du pouvoir d’achat que le candidat Emmanuel Macron s’était engagé à supprimer la redevance. La mesure devrait figurer dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat défendu par Aurore Bergé, députée de la majorité. "Il faut continuer à rendre du pouvoir d’achat aux français et donc il faut continuer à baisser la pression fiscale. On l’a fait avec l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, on le fait avec la redevance".
La redevance est liée en France à l’existence de l’audiovisuel public
Crée en 1933 pour financer l’essor de la radio, la redevance est élargie à la télévision publique en 1949. Le principe est simple. Chaque foyer disposant d’un téléviseur doit payer sa taxe audiovisuelle. Elle coûte 138 euros chaque année. Payée par 23 millions de foyer, elle rapporte 3,2 milliards d’euros par an.
Cette taxe est allouée directement au financement de plusieurs médias du service public dont France télévision et les chaînes 1ère (Martinique, Guadeloupe, Guyane… ). Cette somme permet de financer du cinéma, du documentaire, de la création en général et de payer un service public de l’information.
Le Président de la République s’est engagé à compenser la redevance sur le budget de l’Etat mais les salariés sont inquiets de dépendre du bon vouloir de l’exécutif chaque année.