Le 33e RIMA a commémoré la bataille de Bazeilles

Chaque année, le 33é RIMA commémore cette bataille
"Bazeilles", événement emblématique d’une bataille héroïque, lors des guerres franco prussiennes de 1870, est Commémoré chaque année par le 33e RIMA (Régiment d'Infanterie Marine de Martinique). Il s’agit de rendre hommage à ce fait d’armes, aux soldats morts pour la liberté et de mettre en valeur le courage et la bravoure des héros de cette époque commandés par le général martiniquais De Vassoigne.

Les traditionnels jeux de Bazeilles se sont déroulés le vendredi 30 août 2024 sur la plage de Madiana à Schoelcher. Ces moments mémoriels et sportifs ont permis à l’ensemble des compagnies de s’affronter et de performer.

Vendredi 6 septembre 2024, l’accent était plus solennel. Le 33e RIMA commémorait au Fort Desaix dans les hauteurs de Fort-de-France, la bataille de Bazeilles, en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires. Parmi elles, la procureure de la République Clarisse Taron et le directeur de Cabinet Paul-François Schira représentant le préfet de Martinique.

La crémonie était placée sous la présidence du contre-amiral Nicolas Lambropoulos, commandant supérieur des forces armées aux Antilles

La cérémonie de Bazeilles était placée sous la présidence du Contre-amiral Nicolas Lambropoulos, commandant supérieur des forces armées aux Antilles et des colonels Sébastien Escat, commandant le 33e régiment d’infanterie de marine et Guillaume Puppo, commandant le régiment du service militaire adapté de la Martinique.

Un rappel historique

En 1870, la France est en guerre, dans un conflit qui l’oppose, du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871, à la Prusse, les royaumes de Bavière et de Wurtemberg ainsi que le grand-duché de Bade.

Le territoire national est envahi. La ville de Bazeilles dans les Ardennes est le théâtre de violents affrontements Pour la première fois de leur histoire, pour contrer l’offensive ennemie, Marsouins et Bigors (militaires servant dans l'artillerie des troupes de marine) se retrouvent groupés dans une même division, la "Division bleue".

Commandée par le général De Vassoigne, elle reçoit le 31 août 1870 l'ordre de reprendre le village de Bazeilles (Ardennes), dont l'ennemi vient de s'emparer. À la tombée de la nuit, Bazeilles est entièrement repris. La suite est racontée par le lieutenant Jocelyn Domergé. 

Dès l’aube du 1er septembre, le 4e corps d’armée bavarois contre-attaque, appuyé par une puissante artillerie. Cette lutte est farouche, maison par maison, rue par rue, un contre dix. Les marsouins vont à deux reprises chasser l’ennemi du village. Tous témoignent de la même ardeur, du même mépris de la mort. Vers 16 h, les munitions manquent, ils sont submergés par le flot ennemi. Quelques officiers et une trentaine de soldats, se retranchent alors dans une auberge, la maison Bourgerie. Pendant 4 heures, ils arrêtent la marche des assaillants et ne succombent qu’à bout de munitions. Telle est la glorieuse épopée de la Division bleue, qui lutta jusqu’à la dernière cartouche, Ces héros méritent notre respect.

Jocelyn Domergé - Chargé de mission au 33e RIMA

mettre en valeur le courage et la bravoure des héros de cette époque

Le lien entre l’Outre-mer et Bazeilles

C’est le général martiniquais Elie Jean, marquis de Vassoigne né à Rivière-Salée (Martinique), le 27 mai 1811. Ce militaire d’exception a eu une brillante carrière. Lieutenant-colonel de l’armée de la Baltique, colonel du 37e Régiment d’Infanterie de marine au Cap, il devient général de brigade, inspecteur général des troupes de marine, puis Général de division de l’Infanterie de la Marine. Au moment des guerres franco-allemandes de 1870, il commande la "Division bleue" qui s’illustre à la bataille de Bazeilles.

Bazeilles un exemple de courgae

Le 33 e Rima entend inculquer des valeurs à la jeunesse

Bazeilles est un exemple d'abnégation, de courage pour tout militaire, pour tout jeune. Fort de plus de 400 hommes, le 33e RIMA dispose de capacités de manœuvre en terrain montagneux, tropical et humide. Le régiment est le garant, en Martinique et en Guadeloupe, de la souveraineté française dans la région.

Il peut être sollicité lors des catastrophes naturelles ou d’autres opérations humanitaires en temps de paix. Par ailleurs les réservistes évoluent dans l’institution militaire aussi bien dans leur fonction que dans leur grade.