Le Canada annonce son intention de fournir un soutien bien coordonné et intégral aux forces de l’ordre haïtiennes avec l’objectif de ramener la paix dans le pays.
L’équivalent de 9 millions d’euros a déjà été affecté par le Canada aux projets des Nations Unies en matière de la sécurité et pour lutter contre la corruption en Haïti.
Notre cellule va appuyer les efforts internationaux. Nous allons travailler en étroite collaboration avec la Police nationale d’Haïti et les Nations Unies.
Mélanie Joly, ministre des affaires du Canada
Le Canada a toujours refusé de déployer des troupes en Haïti. Le pays nord-américain insiste sur le fait que les Haïtiens sont suffisamment responsables pour résoudre les problèmes du pays.
Pour coordonner les actions entre la communauté internationale et les autorités haïtiennes, le gouvernement canadien annonce un investissement initial de 13 millions d’euros pour la mise en place du bureau sur le territoire dominicain.
Un petit bureau sera maintenu à Port-au-Prince pour travailler avec les autorités haïtiennes.
Le Canada prévoit d’acheminer les équipements et les fonds en Haïti et d’offrir les formations aux forces de l’ordre.
Cette aide sera offerte aussi longtemps qu'elle sera jugée nécessaire.
Mélanie Joly, ministre des affaires étrangères du Canada
Le Canada impose également des sanctions contre l’ancien sénateur haïtien, Gracia Delva et Prophane Victor, un ancien député.
L'ancien président haïtien Michel Martelly et Gary Bodeau, ancien président de la chambre des députés, sont déjà visés par les sanctions canadiennes. Ils sont accusés d’aider les gangs à semer la violence en Haïti.
Un plan sans l’unanimité
Ce n’est pas la solution recherchée par Ariel Henry, Premier ministre par intérim d’Haïti. Il avait demandé aux Nations Unies d’envoyer une force d’intervention internationale sur place pour régler le problème de la violence perpétrée par les gangs.
La République Dominicaine n’a toujours pas validé l'implantation du bureau canadien sur son territoire pour coordonner l’assistance avec Haïti.
Le Canada a fait sa demande officielle auprès du gouvernement de Santo Domingo le mardi 13 juin 2023.
Sur les réseaux sociaux, les internautes de la République Dominicaine affichent leur opposition à ce projet canadien.