Le crabe de terre, un acteur indispensable pour la préservation de la mangrove de Martinique

Reportage de Delphine Bez et François Marlin ©Martinique la 1ère
La saison officielle de la chasse au crabe a débuté le 15 février. À deux semaines des fêtes de Pâques, le compte à rebours est lancé pour la préparation du matoutou. À Sainte-Luce, la mangrove de Tois-Rivières est très animée avec la présence des pêcheurs. Mais dans le milieu naturel, le crabe est aussi un animal essentiel à la préservation de l’écosystème. (Re)voir le reportage de Delphine Bez et François Marlin.

Au quartier Trois-Rivière, à Sainte-Luce, les chasseurs de crabes affluent de toute l'île depuis l'ouverture officielle de la saison. 

Durant cinq mois dans l'année, de mi-février à juillet, ils peuvent piéger les crabes de terre. Une période limitée afin de préserver l'espèce. Cet encadrement semble porter ses fruits puisque selon les chasseurs, la colonie se maintient.

Le crabe de terre est l'une des sept espèces qui évoluent dans la mangrove. Pour assurer sa survie, les autorités veillent au respect de la taille minimum, 7cm de large au moins. Ces crustacés pourront ensuite se reproduire entre juillet et novembre.

Les scientifiques s'intéressent aussi au crustacé, car le crabe est indispensable à l'écosystème. Les galeries qu'il creuse partout dans l'arrière mangrove, jusqu'à 60 centimètres sous les arbres, assure la régénération du sol. Il est surnommé l'ingénieur de la mangrove.