Selon le journal hebdomadaire, le Nouvelliste, l’accord de réciprocité entre Haïti et le Kenya a été signé à Nairobi, la capitale kenyane à 5h15 du matin (heure d’Haïti) le 1er mars 2024.
Selon le communiqué officiel, cet accord prévoit la lutte contre les crimes organisés, les enquêtes criminelles générales, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme radical, ainsi que la gestion de la sûreté frontalière, la protection des infrastructures stratégiques, la gestion des désastres et la lutte contre le kidnapping.
En janvier 2024, à la suite d’une plainte déposée par l’opposition kenyane, un tribunal de Nairobi a jugé que le déploiement était anticonstitutionnel sans la signature d’une convention entre le Kenya et Haïti. Ce document de réciprocité a donc enfin été signé.
J’ai le plaisir de vous informer que le Premier ministre Ariel Henry et moi-même avons assisté à la signature de cet engagement. Nous avons également discuté des prochaines étapes pour permettre l’accélération du déploiement.
William Ruto, président du Kenya
La date du déploiement d’un millier de policiers kenyans n’a pas encore été annoncée. Mais l’opposition au Kenya a déjà annoncé qu’elle fera appel de cette décision devant la justice. Une deuxième plainte qui interroge sur la validité de cet accord dit "secret", sera déposée au tribunal.
Les gangs annoncent leur "révolution"
À Port-au-Prince, quelques heures avant la signature du document au Kenya, les gangs ont annoncé une trêve entre eux. Ils ont affirmé des objectifs communs, notamment l’enlèvement du commissaire de police et les ministres du gouvernement.
L’objectif final est un coup d’État, clairement affiché par "Barbecue".
Concernant les différents groupes armés du pays, j’annonce le retour de la coalition, "Viv Ansanm"… Nous allons lancer une bataille pour le renversement du premier ministre et de son gouvernement. C'est notre premier objectif.
Jimmy Chérizier aka "Barbecue", chef des gangs
Les aéroports ont déjà été pris pour cible et quatre policiers assassinés ces dernières heures. Les axes routiers sont bloqués et la population est terrorisée.