"Va chercher ton podium," c’était le mot d’ordre des entraîneurs à l'adresse des jeunes athlètes réunis au Lorrain le 8 mai 2024, au complexe sportif Michel Thalmensy.
La rencontre organisée tous les deux ans par le Regroupement Athlétique du Nord (club RAN), a rassemblé 231 athlètes de moins de 17 ans. Ils sont venus de la Caraïbe et de la France continentale, pour participer aux 40 courses organisées cette année.
Cette manifestation comporte une épreuve Handisport, dotée du Label National.
C’est donc une opportunité pour les jeunes de faire homologuer leurs performances par la FFA (Féderation Française d’Athlétisme) et par la NACAC (l’Association d’Athlétisme d’Amérique du Nord, d’Amérique Centrale et de la Caraïbe).
À cause de l’absence de liaisons aériennes, 2 des 11 délégations n’ont pas pu y participer. Les jeunes de Trinidad-et-Tobago et du Canada sont restées bloqués soit à Sainte-Lucie, soit à Miami selon nos informations. C’était une déception pour les organisateurs qui avaient payé les billets.
Les Français en bonne forme
La brume de sable s’est aussi invitée sur les pistes. Conséquences, les épreuves pour les moins de 12 ans ont été annulées.
Les délégations de la France hexagonale, de Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane ont dominé la compétition.
Pour les pays invités qui ont pu arriver à destination, considèrent que ce rendez-vous est bien placé sur le calendrier, puisqu'il s'inscrit juste après les Jeux de Carifta de la Grenade qui se sont déroulés fin mars de 2024.
Il faut savoir que la Dominique et Sainte-Lucie n’ont pas de stades aux normes. Les athlètes s’entraînent pour la plupart sur des pistes en gazon. Seuls Saint-Vincent et les Grenadines possèdent une piste homologuée.
Malgré ce manque d’infrastructures et de ressources chez eux, ces sportifs caribéens étaient très motivés, l'occasion pour eux de réaliser des résultats et de remporter des médailles au Lorrain.
Beaucoup de participants sont de jeunes bacheliers qui cherchent à obtenir des bourses d'études à l'étranger, soit aux Etats-Unis, soit à la Jamaïque. Et pour constituer un bon dossier, il faut des performances homologuées. L’objectif c’est de partir poursuivre une carrière d’athlétisme dans des pays dotés d'infrastructure.
Saint-Vincent et les Grenadines ont déjà inscrit de jeunes espoirs dans les universités de la Jamaïque, spécialistes de la discipline.
Des athlètes inspirés
Les jeunes Dominiquais et Sainte-Lucien sont inspirés par les performances de Thea Lafond, championne du monde en salle au triple saut de la Dominique et par Julien Alfred, champion du monde en salle du 60m de Sainte-Lucie. Ces deux athlètes vivent et s'entraînent aux Etats-Unis.
Julien Alfred a dynamisé l'athlétisme. Mais sans les infrastructures, c'est difficile pour nous. Notre stade à la Soufrière n'est pas aux normes. On peut s'entraîner mais les performances ne sont pas reconnues.
Gimry Lewis, entraîneur de l'équipe Team Sainte-Lucie