Aux Anses d’Arlet, les baigneurs croisent souvent un Chelonia Mydas ou tortues vertes. Les chercheurs du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) ont testé la capacité de ces animaux à percevoir et à émettre les sons.
Ils ont reçu l'aide de l’association POEMM qui a pour vocation de former les jeunes martiniquais aux métiers de la mer et notamment au métier de la plongée, qui travaille tout au long de l'année à la préservation de l'écosystème marin.
Des appareils d’enregistrement ont été posés sur 11 tortues juvéniles.
Les résultats ont révélé que les tortues émettent 10 sons différents qui varient entre des pulsations sonores, des bruits de faibles amplitudes, des fréquences modulés et même parfois des petits cris.
Ces résultats effacent les anciennes idées qui laissaient croire que les tortues étaient muettes. On sait maintenant que ces animaux communiquent entre eux.
Aujourd’hui on pense que leurs capacités vocales sont très développées. Les chercheurs souhaitent poursuivre leur travail sur le langage de ces animaux pendant leur phase de reproduction.
La chelonia mydas menacée de disparition
En Martinique, l’habitat des tortues vertes s’étend sur toute la côte ouest. Elles pondent leurs œufs sur toutes les plages.
Les résultats du dernier recensement réalisé en Martinique ont été publiés par le MNHN (Musée National d’Histoire Naturelle).
Les chiffres sont alarmants. Selon le MNHN, il n’y a que 150 tortues vertes dans les eaux de la Martinique.
Un autre recensement réalisé en 2020, uniquement dans la zone des Anses d'Arlet, donne un chiffre plus rassurant. La population des tortues vertes se lèverait à 300 individus (Chevallier, CNRS 2020).
Malgré la différence des statistiques en Martinique, partout dans le monde, les populations de la "Chelonia Mydas" sont en diminution.
Les tortues vertes sont placées sur la liste rouge de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) des animaux en danger de disparition.