À quelques semaines des élections territoriales, les socioprofessionnels dressent le bilan. Dans le secteur touristique, les acteurs de l'hébergement et de la plaisance comptent sur l'accompagnement financier de la CTM, pour relancer l'activité.
Selon l’Observatoire Régional du Tourisme, près d’un visiteur sur 3, choisit de séjourner dans un gîte ou un meublé.
En revanche, la fréquentation dans les hôtels est en baisse constante, en Martinique. On dénombre 3 000 gîtes. Mais seulement 1 sur 10 est labellisé. Certains possèdent le label "Clés Vacances" du Comité Martiniquais de Tourisme. D’autres, celui des Gîtes de France.
Dans la majorité des cas, il s’agit de petits propriétaires. Difficile dans ces conditions, de prétendre à une subvention de la CTM, pour la rénovation des hébergements.
Un propriétaire, à qui on dit qu'il lui faut créer sa société commerciale pour pouvoir gérer l'unique gîte qu'il possède et percevoir les aides de la collectivité, il laisse tomber.
Face à la concurrence, les professionnels souhaitent monter en gamme et améliorer la qualité de la prestation, dans les meublés touristiques. Mais ils ont besoin d’être accompagnés par la collectivité.
Pour être attractif, il faut avoir un niveau d'équipement de qualité. À travers ce type d'équipement réalisé chez les particuliers, éventuellement avec l'aide de la collectivité, l'offre touristique de qualité s'agrandit, se pérennise. Ensuite, il y a une aide et une assistance à apporter, aux petits porteurs de projets, pour le montage des dossiers.
Autre problématique celle du tourisme de croisière qui génère certes, un gros volume de passagers. Mais ces derniers dépensent très peu, sur place, contrairement aux touristes de séjour. Pour les excursionnistes, c’est un manque à gagner considérable, à cause du monopole des tours opérateurs.
Il existe des aides de la CTM, pour le financement des navires de plaisance. Mais selon les professionnels, c’est insuffisant.
60 000 euros, ce n'est rien, pour un bateau. Pour avoir un vrai outil de travail, on a des coûts d'achat, entre 250 000 et 800 000 euros. On peut aller facilement jusqu'à 1.6 millions d'euros. On a l'impression d'être lésés, par rapport aux opérations immobilières sur l'hôtellerie.
En Martinique, l’industrie touristique représente près de 10% de l’emploi, dans le secteur marchand et un peu plus de 5% du PIB.