En cette fin de matinée et sous un soleil de plomb, 100 à 150 membres et soutiens du RPPRAC étaient présents sur le site du centre commercial. Parmi ces personnes des hommes et de nombreuses femmes, de différentes générations. Également des enfants, accompagnés de leurs mères et parfois de leurs grands-mères.
Du côté des forces de l’ordre, il y avait en fin de matinée quatre véhicules militaires stationnés non loin du point de blocage. Un rassemblement décrit comme pacifique et tranquille par Rodrigue Petitot. Pour "Le R" la charge des forces de l’ordre qu’il décrit n’était, par conséquent, absolument pas justifiée.
On était dans le petit rond-point intérieur du centre commercial, une zone privée. Ils nous ont dit qu’on est sur la voie publique et qu’on doit dégager. Nous sommes allés nous positionner à l’intérieur du parking. Et après on a vu les militaires, armés, casqués, foncer vers nous pour nous déloger. On n’a pas entendu de sommation. C’était la panique pour les enfants et leurs parents.
Rodrigue Petitot, président du RPPRAC
L’accès au parking du centre commercial est certes bloqué mais les personnes peuvent y accéder à pied. De nombreux magasins et services, dont l’hypermarché, sont ouverts, et les clients vaquent à leurs occupations.
Les véhicules ne rentrent pas mais les gens peuvent rentrer à pied pour aller chez le docteur, pour faire leurs courses avec leurs cabas.
Rodrigue Petitot
Pour "Le R", l’ordre ayant entraîné la charge qu’il décrit est venu de personnes précises. De plus, le président du RPPRAC assume à la fois ce type de blocage et l’objectif poursuivi par les partisans du collectif.
Ces ordres-là viennent d’un petit monopole, qui détient l’économie. Aujourd’hui M. Hayot est sanctionné, c’est la sanction du peuple. Nous, on accepte la sanction quand on passe à la caisse : il doit accepter la sanction.
Rodrigue Petitot
Et "Le R" de souligner, une fois de plus, la détermination du collectif qu’il préside : "On ne va pas s’essouffler, il n’y aura pas de concession."
Au moment où nous publions cet article, les membres du RPPRAC et les forces de l’ordre sont toujours sur le site du centre commercial Océanis.