"On ne fera pas rentrer des ingénieurs en les payant au SMIC !", s'exclame la sénatrice Catherine Conconne

La sénatrice martiniquaise Catherine Conconne à la tribune du Sénat.
La sénatrice Catherine Conconne a fait un nouveau plaidoyer pour l'Outre-Mer et singulièrement la Martinique jeudi 14 novembre 2019, à la tribune du sénat. Un plaidoyer pour "développer l’emploi et proposer aux jeunes une rémunération correspondant à leur niveau de qualification".
Catherine Conconne et les sénateurs d'Outre-mer présents, ont soutenu un amendement lors d'un débat assez riche sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale, jeudi (14 novembre 2019),

"Un amendement visant à permettre aux entreprises des secteurs dits de "compétitivité renforcée" de bénéficier d’exonérations de charges sur les salaires allant jusqu’à 3 SMIC au lieu des 2,7 SMIC prévus initialement", explique Catherine Conconne.

La sénatrice martiniquaise estime qu'il faut vite agir notamment pour favoriser l'emploi des jeunes, car les mesures gouvernementales continuent chaque année d'être préjudiciables à l'Outre-mer.

Elle cite quelques exemples. Suppression du mécanisme de la TVA non perçue récupérable (TVA NPR) applicable dans les DOM où existe la TVA, depuis le 1er janvier 2019. Abaissement des seuils de l'impôt sur le revenu. "Mais qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu ?" se demande-t-elle.
Le plaidoyer de Catherine Conconne à la tribune du Sénat pour l'emploi et la jeunesse en Outre-mer.
Cette mesure pour les entreprises est jugée importante par les sénateurs d'Outre-mer car la transformation du CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi), en baisse de charges cette année, fait des dégâts pour les entreprises exposés à la concurrence comme dans l’agro-alimentaire, les nouvelles technologies ou la recherche et développement. 

"J’estime que le maximum doit être fait pour leur permettre de recruter au niveau de compétences et de salaire adaptés à leur activité", plaide Catherine Conconne.
 
Le Sénat a adopté cet amendement contre l’avis du Gouvernement. "Je m’en félicite. Nous devons développer l’activité, développer l’emploi et proposer à nos jeunes une rémunération correspondant à leur niveau de qualification".