Les discussions se poursuivent pour composer le premier gouvernement de l’ère Macron. Le nom du titulaire du fauteuil de l’Outre-mer est attendu avec impatience. À condition que ce ministère ne soit pas supprimé, comme il en est question.
Le nouveau président a l’intention de nommer un "référent " auprès de chaque ministre appelé à traiter avec l’Outre-mer. Un genre d’expert, susceptible de donner des idées, d’avancer des propositions, de préparer les décisions. Une orientation qui laisse à penser que, conformément à son souhait de renouveler les pratiques politiques, le nouveau président veut trancher avec le passé pas toujours glorieux de ce ministère.
La question de la suppression du ministère des Outre-mer peut sembler saugrenue, mais cette hypothèse surgit de temps en temps depuis une vingtaine d’années dans le microcosme politique. Et elle est tout aussi régulièrement oubliée. Les groupes de pression de nos territoires disposent par le biais de ce ministère d’une porte ouverte vers le gouvernement pour défendre leurs intérêts.
D’où la difficulté de supprimer cet héritier du secrétariat d’État à la Marine, créé sous Louis XIV, dont le premier titulaire en 1669, fut le ministre Colbert, avant de devenir le ministère de la Marine et des colonies en 1790. Le poids de l’histoire est là, massif.
Autre question à l’ordre du jour : à quoi sert vraiment ce ministère ? L’essentiel des dépenses effectuées par l’État transite par les ministères de l’Éducation, de l’Économie, de l’Intérieur ou de la Défense. Or, 15% seulement de ces dépenses passent par "Medetom", comme on dit dans le jargon technocratique.
Question subsidiaire : à quoi bon y nommer un originaire de l’une des 11 collectivités d’Outre-mer ? Il ou elle privilégie son territoire d’origine. Ce qui est compréhensible, mais dommageable pour la neutralité qui sied à cette fonction. Et puis, si les habitants des Outre-mers sont des citoyens français à part entière, il conviendrait, en toute logique, de remettre en cause un symbolise illustrant leurs particularismes, de moins en moins revendiqués, du reste.
L’innovation, l’audace et l’inattendu étant les maîtres-mots de la séquence politique que nous vivons, la suppression de Medetom constituerait une indéniable marque de modernité.
La question de la suppression du ministère des Outre-mer peut sembler saugrenue, mais cette hypothèse surgit de temps en temps depuis une vingtaine d’années dans le microcosme politique. Et elle est tout aussi régulièrement oubliée. Les groupes de pression de nos territoires disposent par le biais de ce ministère d’une porte ouverte vers le gouvernement pour défendre leurs intérêts.
D’où la difficulté de supprimer cet héritier du secrétariat d’État à la Marine, créé sous Louis XIV, dont le premier titulaire en 1669, fut le ministre Colbert, avant de devenir le ministère de la Marine et des colonies en 1790. Le poids de l’histoire est là, massif.
Autre question à l’ordre du jour : à quoi sert vraiment ce ministère ? L’essentiel des dépenses effectuées par l’État transite par les ministères de l’Éducation, de l’Économie, de l’Intérieur ou de la Défense. Or, 15% seulement de ces dépenses passent par "Medetom", comme on dit dans le jargon technocratique.
Question subsidiaire : à quoi bon y nommer un originaire de l’une des 11 collectivités d’Outre-mer ? Il ou elle privilégie son territoire d’origine. Ce qui est compréhensible, mais dommageable pour la neutralité qui sied à cette fonction. Et puis, si les habitants des Outre-mers sont des citoyens français à part entière, il conviendrait, en toute logique, de remettre en cause un symbolise illustrant leurs particularismes, de moins en moins revendiqués, du reste.
L’innovation, l’audace et l’inattendu étant les maîtres-mots de la séquence politique que nous vivons, la suppression de Medetom constituerait une indéniable marque de modernité.