PORTRAIT. La Martiniquaise Rosine Coq-Germanicus enseigne la nanoscience à l'université de Caen… un exemple de réussite

Rosine Coq-Germanicus dans sa salle à l'université de Caen, tenant un wafer de silicium avec des composants microélectroniques fortement intégrés.
Depuis 20 ans, Rosine Coq-Germanicus est maître de conférences dans l’hexagone, à l’université de Caen, en Normandie. En 1993 après son Bac, cette martiniquaise passionnée de sciences a fait du chemin, avec un objectif en ligne de mire : "Donner l’exemple et susciter la persévérance pour les études et la confiance en la possibilité de réussir et de s'épanouir".

Rosine Coq-Germanicus est une scientifique martiniquaise, professeure à l'université de Caen dans le nord de la France, en Normandie. Après le collège à Ducos, puis le lycée Acajou 1 au Lamentin, le bac en poche, elle entame des études à Fouillole en Guadeloupe en 1993. "J'ai toujours aimé les mathématiques et été passionnée par la physique, une matière qui explique le monde qui nous entoure et celui dans lequel nous vivons".

Titulaire d’un Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) obtenu à Montpellier, Rosine Coq-Germanicus est ensuite sélectionnée par le CNES (Centre National d'Etudes Spatiales) de Toulouse. Durant 3 ans, elle y étudie la dégradation des composants optoélectroniques embarqués dans l'espace et décroche un doctorat à l’issue duquel, "nous avons édité une méthode pour reproduire la dégradation lors des missions spatiales".

20 ans d’enseignement universitaire

J'ai obtenu mon poste de maître de conférences à Caen, il y a 20 ans. J'ai commencé à travailler en nanosciences. Mon travail consiste à caractériser la matière à l'échelle nanoscopique. L'objectif est de comprendre et de découvrir la matière à cette échelle, pour optimiser les procédés de fabrication et leurs fiabilités. J’étudie des composants intégrés dans les téléphones portables, les pacemakers et aussi les nouveaux composants pour les voitures électriques.

Rosine Coq-Germanicus

Rosine Coq-Germanicus, lors d'une intervention face à des élèves de lors de la fête la sciences en Guadeloupe, en 2022.

De passage dans son île natale il y a quelques jours, Rosine Coq-Germanicus a rencontré les 5 classes de 3e du collège Cassien Sainte-Claire de la Meynard à Fort-de-France, pour "un voyage au cœur du nano-monde". Il "désigne les objets de tailles nanométriques (1 milliard de fois plus petit que le mètre)" explique la docteure.

Transmettre une passion et susciter la confiance en soi

Je valorise la science pour tous. Je crois en la personne âgée qui véhiculera le message de confiance que l'on peut faire à la science, notamment à la nanoscience. Et aux enfants, pour déconstruire des croyances et apporter la véracité. Il s'agit aussi pour moi, de donner l’exemple et susciter la persévérance pour les études et la confiance en la possibilité de réussir et de s'épanouir.

Rosine Coq-Germanicus

Rosine Coq-Germanicus sur le site de son université, à Caen dans l'hexagone.