En 1990, le martiniquais Denis Germany, 11e d’une fratrie de 12, laisse sa commune Sainte-Marie (au nord atlantique de l'île), berceau de traditions. Il atterrit à Besançon afin d’accomplir son service militaire.
Durant cette période, à ses heures perdues pendant ses permissions, le jeune homme s'adonne au sport. Il pratique le football comme défenseur. Il est vite repéré et approché, mais il aspire à autre chose.
Montceau les Mines... pour l'amour
Denis Germany décide de rester dans la région lorsqu’une montcellienne a accroché son cœur. Travailleur, il commence comme carreleur dans le BTP, mais son objectif c'est d'être routier.
Cette passion lui est venue en effectuant son service militaire et en réalisant des liaisons entre Strasbourg et Toulon, pour le ravitaillement du porte-avion Foch pendant la guerre du Golfe.
Chauffeur routier confirmé
Denis Germany devient rapidement un expert de la conduite de poids lourds. Il affiche aujourd'hui 30 ans d'activités au compteur, au volant de son 44 tonnes.
Outre posséder une acuité visuelle, on doit écouter son corps quand vous faites une longue route. On doit aussi avoir un sens du relationnel, faire preuve de ponctualité et avoir une bonne condition physique pour assurer les livraisons en temps et en heure. J’ai découvert des lieux et sites formidables en sillonnant les pays de l’Est. Quand je retourne dans ma région, j’ai besoin de décompresser. Il n’y a pas mieux que de se ressourcer.
Denis Germany, chauffeur routier
Une vie associative parallèle
En marge de sa passion pour son métier, Denis n’oublie a le souci de véhiculer sa culture, "pour se ressourcer" dit-il. Alors au sein de l’association antillaise "Les Amis des Antilles" de Bourgogne, il apporte ses connaissances sur la Martinique, son savoir-faire et sa bonhomie.
En tant que vice-président, Denis Germany travaille aux côtés de la présidente Christiane Mathos, initiatrice d'un festival visant à partager la culture antillaise. L'association a mis en place un circuit mémoriel pour ne pas oublier l'esclavage afin de "transcender nos différences pour mieux vivre ensemble".