Les prix Outre-mer une nouvelle fois pointés du doigt

Supermarché en Martinique
Comme un leitmotiv, un nouveau rapport de l'Autorité de la Concurrence sur les produits de grande consommation en outre-mer (remis à la ministre Annick Girardin le jeudi 4 juillet 2019) est catégorique. Les prix sont plus élevés en Outre-mer que dans l'hexagone.
Ce rapport concerne surtout les produits alimentaires. Ils sont jusqu’à 38% plus cher selon les territoires !
Michel Monrose qui a été le premier président du collectif février 2009, créé au lendemain de la grande grève contre la vie chère, estime que ce rapport est lucide, et que la balle est dans le camp de la grande distribution, afin de réduire ces disparités.

Michel Montrose

L'Autorité de la concurrence distingue les circuits courts, soit les produits importés directement, et les circuits longs, passant par des grossistes-importateurs. "Le rôle de ces derniers est structurant dans le modèle de distribution ultramarin", souligne-t-elle. 

Parmi ses recommandations, l'Autorité "encourage le développement et la mise à jour régulière d'outils et de moyens d'analyse permettant de mesurer l'évolution de ces écarts" pour mieux renseigner les pouvoirs publics.
Affluence quodienne dans les supermarchés
La visibilité du dispositif Bouclier Qualité Prix et son utilité doivent aussi être améliorées, notamment par la mise en place d'un comparateur de prix souligne l’Autorité. Celle-ci considère également le commerce en ligne, comme un potentiel "facteur de désenclavement des populations et de lutte contre la vie chère".

Selon l’AFOC (l’Association Force Ouvrière Consommateurs), il y a un manque de transparence quant à la constitution des prix en Martinique.

Eric Bellemare