Des produits locaux bientôt estampillés du label "zéro chlordécone"

Le label "zéro chlordécone", pour restaurer la confiance des consommateurs vis-à-vis des produits locaux.
Le label "zéro chlordécone", un projet en collaboration avec le BRGM, la FREDON, la SAFER la Chambre d'agriculture et la DAAF et le Parc naturel de Martinique a été présenté ce mercredi matin (14 mars). L'objectif est de restaurer la confiance des consommateurs vis-à-vis des produits locaux.
Comment s’assurer que ce nous avons dans nos assiettes n’est pas contaminé par les pesticides ? Logiquement, grâce au label "zéro chlordécone", le consommateur pourra identifier rapidement les produits "non chlordéconés". Il permettra aussi aux agriculteurs d’être accompagnés techniquement, pour cultiver sans pesticide.



Une continuité 


Ce travail la FREDON (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles de la Martinique) l'avait déjà initié avec la chambre d’agriculture. Le label zéro n’est que l’aboutissement d’un travail entamé il y a déjà plusieurs années, pour identifier les sols contaminés ou pas par les pesticides.


Depuis 2003, plus de 10 000 sols ont été analysés par le BGRM (Bureau de recherches géologiques et minières). Cela représente plus de 6 000 hectares de surface agricole sur les 22 000 que compte notre territoire. Il s’agit exclusivement de parcelles consacrées à la diversification des cultures.

Les contrôles ont révélé qu’un tiers des terres étaient contaminées par le chlordécone, dont 10% fortement polluées.


Mais des alternatives ont été trouvées pour exploiter des sols souillés, comme la culture hors-sol, ou encore l’exploitation des plantes aériennes.



Par ailleurs, les exploitants ont pour obligation de procéder à l’analyse de leurs sols. Seul problème, les tests ne sont pas subventionnés, et il faut compter près de trois cents euros pour l’analyse d’une parcelle d’un hectare.



Mais reste la question des marchés informels ou parallèles, dont les produits n’ont aucune traçabilité, sans compter les vols sur les exploitations, d’où la nécessité d’intensifier les contrôles sanitaires dans les sur le bord des routes, notamment le week-end.



Le label zéro chlordécone s’inscrit dans une démarche de labellisation déjà entamée par le Parc Naturel de Martinique avec le miel, le mouton, et le manioc.