C'est un vrai problème de santé publique en Martinique. Il y aurait 34 000 personnes atteintes de diabète de type 2, un chiffre qui ne cesse de progresser et qui inquiète. Notre territoire concentre de nombreux facteurs de risque : population sédentaire, vieillissante, fort taux de surpoids et d’obésité, consommation importante de produits transformés, précarité importante d’une frange de la population.
Changer les habitudes alimentaires
L'obésité qui gagne du terrain en Martinique est l'une des conséquences directes de l'augmentation de nombre de diabétiques sur notre territoire.
Plus d’un adulte sur 2 est en surpoids ou obèse. Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes. C'est pour cela que les associations et service de santé spécialisé en diabétologie, visent l'alimentation en termes de prévention.
L'objectif est d'accompagner les populations atteintes du diabète à mieux s'alimenter. Les professionnels de santé constatent que les mauvaises habitudes alimentaires sont assez ancrées sur notre territoire.
La masse graisseuse gêne le fonctionnement de l'insuline, c'est ce qui produit l'hyperglycémie permanente que représente le diabète.
Docteur Lucien LinChef du centre de diabétologie à l'Hopital Louis Domergue de Trinité
Avoir une alimentation équilibrée. Cela signifie prendre 3 repas par jour et éviter les écarts, diminuer l'apport en sucre, en graisses et en sel.
Les nutritionnistes des centres de diabétologies reconnaissent qu'il y a une véritable éducation à revoir à ce niveau, "pour éviter les conséquences plus tard".
Lutter contre la sédentarité en faisant du sport
Dans l’intérêt de la santé et du bien-être, l’OMS recommande que les adultes pratiquent au moins 150 à 300 minutes d’activité aérobique d’intensité modérée par semaine, et que les enfants et les adolescents pratiquent en moyenne 60 minutes d’activité physique aérobique d’intensité modérée par jour.
Si l’on réalise plusieurs séances par semaine d’exercices physiques en endurance et en renforcement musculaire, on améliore l’utilisation de l’insuline par l’organisme.
L’activité physique régulière permet de réduire le recours aux traitements antidiabétiques oraux et à l’insuline, ou d’en diminuer les doses. Elle réduit aussi les risques de complications liées au diabète.
Associée à une alimentation adaptée, l’activité physique est donc le premier traitement du diabète de type 2.
Docteur Lucien Lin