Les jours passent et la mobilisation contre la réforme des retraites est de moins en moins importante. Des 3100 manifestants comptabilisés le 19 janvier, 2800 le 31 janvier, 2000 le 7 février et environ 1000 aujourd'hui, force est de constater qu'il est de plus en plus difficiles pour les organisations syndicales locales de faire le plein contrairement à celles de l'hexagone.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette érosion:
- Un phénomène de lassitude des potentiels grévistes qui constatent que malgré leurs mobilisations antérieures, la loi fait son chemin à l'assemblée nationale. (l'article 1er validé).
- Ce samedi, à la veille des festivités du carnaval, n'est pas forcément une bonne période pour mobiliser les troupes qui se préparent pour les parades et les soirées à venir.
Après deux ans de restrictions pour éviter la prolifération du COVID, les carnavaliers seront plus nombreux dans les rues de Fort-de-France que les grévistes aujourd'hui. Rien que ce soir pour le retour de la parade "bet a fé", 48 groupes à pied, des milliers de carnavaliers et spectateurs sont attendus dans le chef lieu. Les participants seront néanmoins sensibles au climat social en scandant des chansons contre la reforme. Le carnaval est aussi une période durant laquelle les chansons satiriques contre l'autorité font partie de la tradition.
Des actions plus dures à venir
La prochaine mobilisation est prévue le 7 Mars avec cette fois ci de quoi "mettre la Martinique à l'arrêt". Rien n'est encore bien défini, mais il fort à parier que le trafic routier sera perturbé. Sur du long terme, la difficulté pour les grévistes sera de ne pas rendre le mouvement impopulaire.