Plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées devant le tribunal de grande instance à l'appel du RPPRAC, afin de soutenir le leader de l'association qui, depuis le 1er septembre, réclame un alignement des prix des denrées alimentaires sur ceux pratiqués en France hexagonale. Rodrigue Petitot était en garde à vue depuis le 12 novembre. Il avait été arrêté pour menaces et intimidations envers des personnes dépositaires de l'autorité publique, ainsi que pour violation de domicile, après s'être introduit dans la résidence préfectorale pour demander à rencontrer François-Noël Buffet, le ministre des Outre-mer.
Après plus d'une heure d'audition, la juge des libertés et de la détention a décidé, ce soir, de libérer Rodrigue Petitot, surnommé "R". Elle a répondu favorablement à la demande de sa défense, représentée par trois avocats, Mes Max Bellemare, Georges-Emmanuel Germany, et Eddy Arneton. Le président du RPPRAC est finalement placé sous contrôle judiciaire. Il devrait être jugé en comparution immédiate demain (15 Novembre) à 14 h. Une décision qui a provoqué de vives réactions de joie parmi ses sympathisants, très remontés contre ce qu'ils considéraient comme une "injustice de plus".
Rodrigue Petitot, visiblement fatigué par 48 heures de garde à vue, a néanmoins exprimé sa confiance pour la suite. Il a appelé au calme en attendant le jugement prévu pour demain.
Cette décision devrait avoir des répercussions dans les rues de Fort-de-France, où régnait déjà, depuis cet après-midi et en fin de journée, une tension palpable.