Avec l'arrivée du nouveau gouvernement d'Alan Chastenet, de nouvelles orientations politiques sont prises. La politique en matière de tourisme culturel a aussi évolué. Le Jazz & Arts est devenu le Soleil Summer festival, avec comme première partie le Saint-Lucia Jazz Festival.
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Il a sûrement fait une erreur, le Prime Minister Alan Chastenet, en annonçant la fin du Jazz & Arts Festival tel que tout le monde le connaissait, ce rendez-vous incontournable pour les mélomanes de la Caraïbe, et particulièrement des Antilles Françaises.
La fin d'un festival reconnu parmi les meilleurs du monde et aussi ouvert à d'autres musiques : Reggae, Hip-Hop, Soul, R'nB, ce qui en a fait un rendez-vous populaire et donc de masse. Le site de Pigeon Island était ainsi envahi de plusieurs milliers de festivaliers qui s'amassaient pour écouter des artistes de renom, des UB40 aux Jackson Five, en passant par Shaggy, Ziggy Marley, Elton John, Amy Winehouse, George Benson ou encore John Legend.
Une telle programmation satisfaisait tout le monde, à la fois les mélomanes qui y retrouvaient leurs pointures du Jazz, mais aussi Monsieur tout le monde, qui découvrait en live des artistes mainstream qui passent à la radio et qu'il aurait difficilement pu voir si ce n'était dans ce cadre.
Une erreur de communication en annonçant sa fin et la mise en place d'un nouveau festival, le Soleil Summer Festival, ce nouveau rendez-vous festif qui depuis l'an dernier veut partager l'ancienne programmation en plusieurs rendez-vous bien distincts sur plusieurs mois, de Mai jusqu'en Octobre.
Une erreur de communication, car le public n'a entendu que cela: "no more Jazz!" (plus de Jazz!); Jazz, c'est ainsi que tous les sainte-luciens appelaient familièrement leur ancien festival. Une erreur de communication, car la nouvelle mouture a été boudée l'an dernier par les touristes et la population, car aucun ne s'y retrouvait, mis à part les férus de Jazz. Ainsi, on a rarement vu si peu de monde sur Pigeon Island que l'an dernier.
Pourtant, cette stratégie a quand même ses arguments : Investir nettement moins sur un seul événement et avec le même budget voire moins, tout en permettant un rendez-vous quasiment chaque mois : Saint-Lucia Jazz Festival en mai, puis le Saint-Lucia Carnival en Juin-Juillet, suivi du Country & Blues Festival, le Root & Soul Festival fin août et enfin the Arts & Heritage Festival en Octobre.
Mais avec ce découpage en différents segments de publics, le nouveau gouvernement semble se couper un peu de la population. Les Sainte-luciens se désintéressent pour l'instant du Jazz Festival, et il faudra attendre dimanche pour voir si Pigeon Island sera encore le rendez-vous populaire et familial qu'il a toujours été, notamment parce que la clôture reste lors du mother's day, la fête des mères dans notre île voisine.
Pour l'heure, le Saint-Lucia Jazz Festival reste assez confidentiel, car aussi confiné dans des hôtels prestigieux. Le pays ne semble pas vivre "le Jazz" comme les années précédentes. Pas de tapage médiatique dans les radios des taxis qui sillonnent le pays sans cesse, pas d'oriflammes ou de pancartes le long des routes, pas de prospectus à chaque coin de rue, et pas non plus l'ambiance effervescente qu'on a pu connaître dans les rues du Rodney Bay, le coin touristique de l'île.
"Bagay pou gran jan", nous répond-on. Une orientation plus sélective pour des gens fortunés, l'élite de la société locale et les touristes mélomanes. Le problème est que les petites marchandes des marchés de Castries se plaignent aussi de ce choix politique, voyant leur chiffre d'affaires en cette période diminuer par rapport aux années précédentes.
C'est donc toute cette politique culturelle qui est discutée pour l'heure dans les rues, même si la stratégie se défend. "Il nous faudra un peu de temps, nous nous donnons 3 ans pour faire le bilan de ce positionnement", se défend Alan Chastenet, le Premier Ministre. Yves Renard, membre du comité de programmation des festivals de rajouter, "nous sentons déjà quand même un frémissement...". Il est vrai que la programmation est de très bonne qualité, des grands noms du Jazz tels que Lalah Hataway, Etienne M'Bappé, Alfredo Rodriguez ou encore Robert Glasper.
Mais pour rendre l'évènement un peu plus populaire, les organisateurs ont quand même rajouté un after jazz pour annoncer les festivités carnavalesques de juin et juillet. Dimanche, après le Jazz est organisé le Carnival Kick-Off avec des artistes comme Destra et Shal Marshall de Trinidad, ou encore DJ Puffy de Barbade. Comme quoi, finalement on ne change pas totalement une formule qui fonctionne.
La fin d'un festival reconnu parmi les meilleurs du monde et aussi ouvert à d'autres musiques : Reggae, Hip-Hop, Soul, R'nB, ce qui en a fait un rendez-vous populaire et donc de masse. Le site de Pigeon Island était ainsi envahi de plusieurs milliers de festivaliers qui s'amassaient pour écouter des artistes de renom, des UB40 aux Jackson Five, en passant par Shaggy, Ziggy Marley, Elton John, Amy Winehouse, George Benson ou encore John Legend.
Erreur de communication
Une telle programmation satisfaisait tout le monde, à la fois les mélomanes qui y retrouvaient leurs pointures du Jazz, mais aussi Monsieur tout le monde, qui découvrait en live des artistes mainstream qui passent à la radio et qu'il aurait difficilement pu voir si ce n'était dans ce cadre.
Une erreur de communication en annonçant sa fin et la mise en place d'un nouveau festival, le Soleil Summer Festival, ce nouveau rendez-vous festif qui depuis l'an dernier veut partager l'ancienne programmation en plusieurs rendez-vous bien distincts sur plusieurs mois, de Mai jusqu'en Octobre.
Une erreur de communication, car le public n'a entendu que cela: "no more Jazz!" (plus de Jazz!); Jazz, c'est ainsi que tous les sainte-luciens appelaient familièrement leur ancien festival. Une erreur de communication, car la nouvelle mouture a été boudée l'an dernier par les touristes et la population, car aucun ne s'y retrouvait, mis à part les férus de Jazz. Ainsi, on a rarement vu si peu de monde sur Pigeon Island que l'an dernier.
Les Sainte-luciens se désintéressent pour l'instant du Jazz Festival
Pourtant, cette stratégie a quand même ses arguments : Investir nettement moins sur un seul événement et avec le même budget voire moins, tout en permettant un rendez-vous quasiment chaque mois : Saint-Lucia Jazz Festival en mai, puis le Saint-Lucia Carnival en Juin-Juillet, suivi du Country & Blues Festival, le Root & Soul Festival fin août et enfin the Arts & Heritage Festival en Octobre.
Mais avec ce découpage en différents segments de publics, le nouveau gouvernement semble se couper un peu de la population. Les Sainte-luciens se désintéressent pour l'instant du Jazz Festival, et il faudra attendre dimanche pour voir si Pigeon Island sera encore le rendez-vous populaire et familial qu'il a toujours été, notamment parce que la clôture reste lors du mother's day, la fête des mères dans notre île voisine.
Pour l'heure, le Saint-Lucia Jazz Festival reste assez confidentiel, car aussi confiné dans des hôtels prestigieux. Le pays ne semble pas vivre "le Jazz" comme les années précédentes. Pas de tapage médiatique dans les radios des taxis qui sillonnent le pays sans cesse, pas d'oriflammes ou de pancartes le long des routes, pas de prospectus à chaque coin de rue, et pas non plus l'ambiance effervescente qu'on a pu connaître dans les rues du Rodney Bay, le coin touristique de l'île.
"Il nous faudra un peu de temps" (Prime Minister Alan Chastenet)
"Bagay pou gran jan", nous répond-on. Une orientation plus sélective pour des gens fortunés, l'élite de la société locale et les touristes mélomanes. Le problème est que les petites marchandes des marchés de Castries se plaignent aussi de ce choix politique, voyant leur chiffre d'affaires en cette période diminuer par rapport aux années précédentes.
Mais pour rendre l'évènement un peu plus populaire, les organisateurs ont quand même rajouté un after jazz pour annoncer les festivités carnavalesques de juin et juillet. Dimanche, après le Jazz est organisé le Carnival Kick-Off avec des artistes comme Destra et Shal Marshall de Trinidad, ou encore DJ Puffy de Barbade. Comme quoi, finalement on ne change pas totalement une formule qui fonctionne.