Itsuya Mangattale a toujours connu son père naviguant sur un bateau. Lui-même dans les années 80 a été initié très tôt à la voile.
À cinq ans, il pratique l’Optimist ; une fois au lycée, il se met au Laser au Cercle Nautique De Schoelcher. Puis dans ses années Fac en Guadeloupe, il passe à la planche à voile au CSBF du Gosier. Comme il le dit lui-même, il est tombé dedans depuis tout petit.
Aujourd’hui, c’est lui qui a transmis cette même passion à ses deux fils avec la conviction que la voile, c’est plus qu’un simple sport.
La mer, c’est l’évasion ! La voile, c’est une façon de voir les choses, une façon de vivre, c’est aussi pour moi une façon d’éduquer ses enfants… Vivre sur un bateau, ce n’est pas la même chose que vivre à terre. Il faut savoir être plus rigoureux, la gestion des déchets, la gestion de l’eau, le respect des autres, le respect des règles.
Itsuya Mangattale, passionné de voile
Transmettre ces valeurs à ses enfants était pour le père de famille, aujourd’hui âgé de 45 ans, une évidence. À tel point que ses deux fils suivent quasiment le même chemin. École de voile à 5 ou 6 ans par la série Optimist, puis plus grand par la planche à voile, pour le plaisir et ensuite pour la régate.
Les enfants ont ensuite voulu s’orienter vers la compétition, ce que bien sûr, j’ai soutenu. Parce que pour moi, la compétition c’est le respect de règles strictes et c’est un accomplissement de soi-même. C’est le goût de l’effort. Mais c’est aussi une préparation à la vie future parce que pour moi la vie c’est une compétition
Itsuya Mangattale
En cette semaine de début mars, ils se sont retrouvés tous les trois, sur le plan d’eau de la Semaine Nautique Internationale de Schoelcher (SNIS) ; le rendez-vous incontournable de la voile légère dans la Caraïbe.
Papa qui un temps avait reprit la planche à voile pour accompagner les fistons, s’est inscrit pour l’occasion en Wingfoil et les deux garçons en planche à voile Bic 293.
La compétition pour le plaisir et pour l’école de la vie
Akitomo, l’aîné âgé de 15 ans a déjà l’expérience de cinq SNIS. Deux en Optimist, une en Windfoil et cette année un retour pour une 2e participation en planche à voile, cette fois en cadet. Retour gagnant pour l’adolescent qui décroche le titre de champion.
Dès petit, j’ai toujours voulu être sur les podiums et rendre fier mon père dans ce sport. Mais c’est surtout un sport qui nous passionne tous les trois… Aujourd’hui, mon frère est d’un très bon niveau. À son âge, moi je venais de commencer la planche à voile. Il va certainement me dépasser et je lui souhaite toute la réussite.
Akitomo Mangattale, 15 ans, vainqueur de la SNIS en Bic 293
À 13 ans, Yoshitomo a en effet déjà trois ans de pratique de la planche à voile derrière lui dont deux en compétition.
Après l’Optimist, il a rejoint son frère en Bic 293 et tous les autres cadets avec lesquels il se mesure lors des Semaines Nautiques de Schoelcher. Ils étaient 23 inscrits cette année dans la série, 8 minimes et 15 cadets. Si son frère l’emporte, le minime a resserré les rangs sur ses aînés. Il termine 4e du classement général.
Mon frère a une bonne maîtrise grâce à son expérience, mais j'espère pouvoir le battre un jour... D'abord, j’aime bien la planche à voile parce que c’est un sport de glisse de vitesse ça fait une bonne sensation.
Yoshitomo Mangattale, 13 ans, 4e de la SNIS en Bic 293
Cette année sur le plan d’eau de Schoelcher, d’autres parents se sont alignés au départ des régates non loin de leurs enfants. Souvent aussi, comme chez les Mangattale, des fratries se croisent et rivalisent pour les podiums. Mais en compétition comme en loisir, la voile et plus largement la mer ont surtout cette faculté à réunir les passions et les générations.