Strasbourg, capitale mondiale du livre depuis avril 2024, a accueilli le "Kréolire" des auteurs ultramarins

Elisabeth Koonja (auteur), Jean Benoît Desnel (Editeur), Agnès Odry-Eby, (trésorière du CERAG? Jean-Marie Sainte-Luce président de l'association CeRAG
Depuis avril 2024, Strasbourg est officiellement devenue la capitale mondiale du livre, label décerné par l´Unesco. Première ville française à obtenir ce titre après Acra au Ghana et avant Rio de Janeiro en 2025, elle a ouvert ses portes aux cultures créoles le samedi 1er juin dernier, grâce au CERAG (Cercle Européen de Représentation des Antilles-Guyane).

Les festivités strasbourgeoises ont été lancées avec "le Printemps de la Grande Lecture" en avril dernier, évènement suivi de 4 autres jusqu’en 2025. Un programme éclectique a été mis en place, avec des rendez-vous tout au long de l’année. Parmi eux, la réception des auteurs ultramarins, samedi 1er juin 2024.

Strasbourg, une histoire avec le livre qui date

À travers une série de manifestations littéraires, la ville ambitionne de redonner toute sa place aux livres, une histoire d’amour qui perdure. En effet, c'est durant son séjour à Strasbourg vers 1444, que Gutenberg a élaboré le système de typographie donnant naissance à l’imprimerie.

"Kréolire"... ou la rencontre des cultures créoles

Pour la promotion internationale du livre et de la littérature, les organisateurs, à savoir le CERAG, (Cercle Européen de Représentation des Antilles-Guyane), la ville de Strasbourg en partenariat avec le "Grand Est Solidarités et Coopérations pour le Développement" ont invité quelques pointures de l'écriture.

Quand deux auteurs se rencontrent Daniel Illemay et Daniel Maximin

Le public a pu participer à un débat autour des cultures créoles avec des auteurs et universitaires présents : Daniel Maximin, Suzanne Dracius, Arlette Capdepuy, Daniel, Illemay et d’autres comme Nathania Périclès ou Marc Vallès.

"Kréolire" a offert aux participants des débats, hommages, conférences, lectures et spectacles de danses et de poésie.

Hommage à la plume de 2 féministes

L’écrivain, poète, essayiste et romancier guadeloupéen, Daniel Maximin, s’est prêté à l’exercice en racontant ses œuvres, sa Guadeloupe natale, avec au passage un hommage aux plumes féminines, Maryse Condé et Simone Schwartz-Bart, marraines de "Strasbourg, lire le Monde".

L'écrivaine Martiniquaise Suzanne Dracius en dédicace dans Kréolire

Suzanne Dracius a représenté la Martinique, accompagnée du poète et écrivain Daniel Illemay et de l’éditeur Jean-Benoît Desnel, modérateur d'une table ronde autour de l’écriture créole.

À noter également la participation du jeune éditeur de Guyane, Mathias Aubry-Rakowski des éditions de Mahury.

Éboué évoqué

​La journée a aussi été ponctuée par une conférence animée par Arlette Capdepuy, docteur en histoire contemporaine à l’Université de Bordeaux, sur la carrière de Félix Eboué et son épouse, Eugénie Eboué-Tell.

Performances et spectacles se sont enchaînés avec des artistes et comédiens tels que Nathania Périclès et Mackenson Bijou.

Daniel Maximin à la tribune avec Anne Mistler(Anciennement DAC en Guadeloupe) modératrice Elisabeth Michaux Maurice

Les organisateurs précisent que ce désormais rendez-vous avec le Strasbourg de la culture du livre initié par l'Unesco, s’inscrit depuis 1991 dans un partenariat avec la ville de Jacmel en Haïti.