Ce vendredi 27 septembre 2019, une manifestation de rue à l’initiative de l’opposition qui réclame toujours la démission du Président Jovenel Moïse, a dégénéré. Tirs isolés, barrages routiers et un commissariat pris pour cible à Port-au-Prince.
C’est en marge de cette mobilisation anti gouvernementale, que les tensions ont éclaté ce vendredi 27 septembre 2019. Dès le matin, des tirs ont été entendus à Port-au-Prince, des axes routiers ont été bloqués et des pneus enflammés ont été érigés dans certains quartiers. Les activités commerciales sont restées au point mort.
(Re)Voir le commentaire de Maurice Nagou
Plusieurs autres villes haïtiennes ont été touchées par cette vague de colère, en dehors de la capitale, où s’étaient donné rendez-vous des milliers de personnes pour demander encore une fois, le départ du Président Jovenel Moïse.
Durant les manifestations, un commissariat a été pris pour cible. D’après Gary Desrosiers, porte-parole de la police judiciaire, des riverains "ont effectivement pillé la base policière, en prenant notamment des uniformes, mais aucune arme n'a été saisie par les manifestants".
"On ne voulait pas que les policiers sortent de leur base car c'est cette unité qui tire à balles réelles sur le peuple, qui envoie les grenades lacrymogènes alors qu'on demande juste à être respecté" a déclaré un manifestant à nos confrères de l'AFP. Selon d’autres témoins, après la dispersion du cortège, plusieurs magasins ont été à leur tour pillés, dans les quartiers les plus aisés de la capitale et une ancienne maison en bois a également été incendiée.
D’autres manifestations hostiles au pouvoir, avaient déjà secoué Haïti en début de semaine, car la "trêve" proposée par le Président Jovenel Moïse dans un message diffusé à la télévision d'État dans la nuit de mardi à mercredi, n’a visiblement pas été entendue.
Discrédité par plusieurs scandales de corruption contre lesquels la jeunesse manifeste régulièrement depuis plus d'un an, Haïti (dont le nouveau gouvernement n’est toujours pas constitué), semble s’enfoncer jour après jour dans une crise politique insurmontable. Dans ce contexte, les élections locales et législatives prévues fin octobre restent compromises.
(Re)Voir le commentaire de Maurice Nagou
La police prise pour cible
Durant les manifestations, un commissariat a été pris pour cible. D’après Gary Desrosiers, porte-parole de la police judiciaire, des riverains "ont effectivement pillé la base policière, en prenant notamment des uniformes, mais aucune arme n'a été saisie par les manifestants".
"On ne voulait pas que les policiers sortent de leur base car c'est cette unité qui tire à balles réelles sur le peuple, qui envoie les grenades lacrymogènes alors qu'on demande juste à être respecté" a déclaré un manifestant à nos confrères de l'AFP. Selon d’autres témoins, après la dispersion du cortège, plusieurs magasins ont été à leur tour pillés, dans les quartiers les plus aisés de la capitale et une ancienne maison en bois a également été incendiée.
Un Président décrié et inaudible
D’autres manifestations hostiles au pouvoir, avaient déjà secoué Haïti en début de semaine, car la "trêve" proposée par le Président Jovenel Moïse dans un message diffusé à la télévision d'État dans la nuit de mardi à mercredi, n’a visiblement pas été entendue.
Discrédité par plusieurs scandales de corruption contre lesquels la jeunesse manifeste régulièrement depuis plus d'un an, Haïti (dont le nouveau gouvernement n’est toujours pas constitué), semble s’enfoncer jour après jour dans une crise politique insurmontable. Dans ce contexte, les élections locales et législatives prévues fin octobre restent compromises.