Il paraît que nous avons de gros efforts à accomplir en matière de propreté publique. Un constat dressé une nouvelle fois par des professionnels canadiens du tourisme en visite récemment chez nous. La situation est-elle aussi dramatique ?
La Martinique pays sale ? Selon certains touristes, c’est le cas. Dernier exemple en date : un charter de tour opérateur canadiens invités par notre ministère du Tourisme. Passant par la route de la Trace, l’un des itinéraires les plus fréquentés, ils sont tombés à la renverse face au nombre impressionnant de carcasses de voitures.
L’île aux fleurs, comme l’appelaient nos ancêtres, à ce qu’il paraît, est devenue l’île aux déchets. Des détritus de toutes sortes s’amoncellent sur le bord des routes, dans les ravines, sur les trottoirs, dans les ronds-points. Branchages, ferrailles, morceaux de ciment, ordures ménagères matelas usagés : on trouve de tout partout.
En ce début de période de haute tension touristique, les professionnels du secteur s’alarment de la pollution visuelle infligée à nos visiteurs. L’image de notre version absurdement ratée du paradis est sérieusement écornée à l’étranger. Elle est mise à mal du seul fait de notre inconscience collective et de notre laisser-aller coutumier.
Les carcasses de voitures sont des bradjak, ces véhicules customisés pour le Carnaval. Les herbes folles sur le bord des routes ? Nos écologistes demandent aux agents municipaux de les laisser pousser afin de préserver les espèces y ayant trouvé refuge, des serpents aux rats, en passant par les fourmis rouges. Les pelures de mangots et les restes de repas ? En vrai, des engrais biologiques pour régénérer les sols ou embellir les plages.
Mais enfin, de quoi se plaint-on ? Le droit à l’autodestruction figure parmi les droits imprescriptibles de la souveraineté des peuples. Au nom de quoi nous n’aurions pas le droit de salir notre pays ? Pour rappel : "Matinik, sé ta nou, Matinik sé pa ta yo !".
Et nous voilà partis pour une nouvelle campagne de dénigrement promotion !
L’île aux fleurs, comme l’appelaient nos ancêtres, à ce qu’il paraît, est devenue l’île aux déchets. Des détritus de toutes sortes s’amoncellent sur le bord des routes, dans les ravines, sur les trottoirs, dans les ronds-points. Branchages, ferrailles, morceaux de ciment, ordures ménagères matelas usagés : on trouve de tout partout.
En ce début de période de haute tension touristique, les professionnels du secteur s’alarment de la pollution visuelle infligée à nos visiteurs. L’image de notre version absurdement ratée du paradis est sérieusement écornée à l’étranger. Elle est mise à mal du seul fait de notre inconscience collective et de notre laisser-aller coutumier.
En réalité, nous vivons un gigantesque malentendu
Les carcasses de voitures sont des bradjak, ces véhicules customisés pour le Carnaval. Les herbes folles sur le bord des routes ? Nos écologistes demandent aux agents municipaux de les laisser pousser afin de préserver les espèces y ayant trouvé refuge, des serpents aux rats, en passant par les fourmis rouges. Les pelures de mangots et les restes de repas ? En vrai, des engrais biologiques pour régénérer les sols ou embellir les plages.
Mais enfin, de quoi se plaint-on ? Le droit à l’autodestruction figure parmi les droits imprescriptibles de la souveraineté des peuples. Au nom de quoi nous n’aurions pas le droit de salir notre pays ? Pour rappel : "Matinik, sé ta nou, Matinik sé pa ta yo !".