Le trafic de cocaïne implique de plus en plus de mules

Renaud Gaudeul, le procureur de la République et Jean-Damien Moustier, le chef de l'antenne OCRTIS Caraïbes.
C’est un vaste trafic de drogue entre le Surinam, la Guyane et la France qui a été démantelé par les autorités. Le procureur de la République et le chef de l'antenne OCRTIS Caraïbes ont tenu une conférence de presse vendredi 24 novembre afin de dévoiler les détails de cette enquête.
Selon les autorités, ce vaste trafic de stupéfiants prenait sa source au Surinam où la drogue était fabriquée, puis en Guyane où elle était conditionnée et ingérée par les mules avant le départ pour la France.
Cet outils qui servait à la fabrication des ovules ingérées par les mules a été saisis, une première selon les autorités.
Les mules étaient rémunérées au péril de leur vie entre 3000 et 5000 euros par voyage. Cette pratique est de plus en plus courante, entre 2014 et 2016, le nombre de mules interceptées est passé de 180 à 371. Une femme est morte à son arrivée à Orly après un vol Cayenne-Paris en février dernier.

En tout onze personnes, sept hommes et quatre femmes âgés de 21 à 41 ans, ont été arrêtées et transférées en Martinique, juridiction compétente en matière de trafic de drogue dans la Caraïbe puis présentées devant un juge d’instruction. Toutes ces personnes encourent jusqu'à 30 ans de prison.
Toujours selon les autorités, deux autres enquêtes pour des faits similaires sont en cours.

(Re)voir le reportage avec des images de François Marlin : 
©martinique