Un projet d’accouchement en mer des Caraïbes tourne mal pour un couple britannique à Sainte-Lucie

Iuliia Gurzhii et son mari Clive avec bébé Louisa
Une mère et son mari voulaient mettre au monde leur bébé dans la baie de Rodney Bay à Sainte-Lucie. Mais avant d’arriver sur l’île, la maman accouche à bord d'un voilier en provenance de Martinique. Aujourd’hui, le couple est dans une impasse administrative, car les autorités de Castries veulent la preuve qu’il s’agit bien de leur enfant.

C'est la galère pour ce couple britannique qui tente d’obtenir des papiers pour son bébé né sur un voilier, près de l’île de Sainte-Lucie. L'histoire fait la Une de plusieurs journaux en Angleterre et aux États-Unis.

En mars 2023, ces deux Anglais, Luliia Gurzhii, âgée de 38 ans et son mari Clive, 51 ans, décident de se rendre à Sainte-Lucie pour mettre au monde leur enfant sur la plage de Rodney Bay, située au nord de l’île, mais après 35 semaines de grossesse, la femme n’a pas eu le temps d’arriver à Castries.

Le 23 avril dernier, alors qu’elle voyage depuis la Martinique en direction de Sainte-Lucie à bord d’un voilier, elle accouche d’une petite fille prénommée Louisa.

C’était parfait. C’était un moment d’amour pur. Ma femme a pu se connecter à l’univers. La mer émet une fréquence qui sert d’anti-douleur naturelle.

Clive Gurzhii

(extrait d'un entretien avec The Sun)

Le bonheur se transforme en cauchemar

La fille aînée du couple âgée de 8 ans, restée en Angleterre, est elle aussi déprimée comme ses parents, depuis que cette aventure merveilleuse s'est transformée en cauchemar.

Je n’arrête pas de pleurer. On a besoin d’aide. Nous sommes abandonnés et prisonniers dans un pays qu'on n’a pas le droit de quitter.

Luliia Gurzhii

(extrait d'un entretien avec The Times)

L’hôpital central de Sainte-Lucie a refusé d’enregistrer la naissance parce que le couple a présenté l'enfant plus de 24h après l'accouchement, un bébé qui n'est pas né en milieu hospitalier. De plus, l’état civil n’a pas pu confirmer la naissance.

La police des frontières de l'île a demandé la preuve qu’il s’agit bien du nourrisson du couple, mais sans document officiel, impossible de délivrer un passeport d’urgence.

Des formalités administratives complexes

Le consulat britannique basé à la Grenade attend les résultats d’un test ADN lequel devrait confirmer l'identité des parents, avant d’établir un passeport pour le nourrisson âgé aujourd’hui de 4 mois.

Pendant que le couple se démène dans ce casse-tête administratif interminable pour obtenir enfin les papiers de la petite Louisa, les finances s'amenuisent. Luliia et Clive auraient même des difficultés à trouver les fonds pour leur retour en Angleterre, lorsque la mésaventure connaîtra son épilogue.

Depuis le mois de juin dernier, les deux Britanniques seraient basés à la Grenade, dans l'attente de la décision des autorités médicales sur place.