Sur le campus de Schoelcher, en pleine journée, l'atmosphère semble plutôt sereine et paisible. Pourtant depuis plusieurs mois déjà, un sentiment d'insécurité s'est installé parmi les étudiantes, suite à des agressions.
Un climat d'insécurité
Depuis le début de l'année scolaire, nous avons eu écho de pas mal de faits d'agression ou de personnes qui rôdent dans le campus. Cela nous met en alerte. Nous faisons attention surtout quand nous terminons tard et que nous devons prendre les transports.
une étudiante
Ce que j'ai entendu c'est que c'est plus au niveau du Crous [NDLR centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires], j'essaye de me mettre à la place des filles. C'est déjà compliqué pour celles qui viennent d'autres îles. On est dans la peur, il faut fermer sa porte à clé, ne pas sortir à certaines heures.
Une étudiante
Plusieurs incidents ont déjà été signalés dans les locaux de la résidence universitaire. Les étudiantes qui y vivent n'ont pas d'autres choix que de redoubler de vigilance.
Quand nous voulons sortir le soir, il ne faut pas rentrer trop tard, surveiller l'heure. Nous sommes des étudiantes, nous n'avons pas forcément de véhicule. Nous privilégions les sorties la journée et pas le soir.
Une étudiante
Parfois nous nous raccompagnons mutuellement chez nous. Au cas où, on ne sait jamais.
Une étudiante
J'habite au Crous et ce n'est pas rassurant. Il n'y a pas de moyens de sécurité qui ont été ajoutés à l'existant. Il n'y a rien qui a changé.
Une étudiante
L'Université des Antilles s'est exprimée sur le sujet par le biais d'un communiqué en date du 6 mars 2024.
L'association féministe Culture Égalité organise une marche ce mercredi soir (6 mars 2024), sur le campus de Schoelcher, afin de tirer la sonnette d'alarme, sur l'insécurité qui frappe les étudiantes en Martinique.