Violences urbaines : la mairie de Fort-de-France s'engage à nettoyer le quartier Sainte-Thérèse "sans la présence de la police"

L'avenue Maurice Bishop ce vendredi matin (20 septembre).
Une rencontre entre la ville de Fort-de-France et le RPPRAC s’est tenue ce lundi (23 septembre) dans l’objectif de libérer l'avenue Maurice Bishop au quartier Sainte-Thérèse, théâtre des émeutes qui ont eu lieu en marge de la mobilisation contre la vie chère. Le nettoyage du quartier “sans la présence de la police”, a été acté selon le RPPRAC.

Dans l'espoir d'un retour à la normale au quartier Sainte-Thérèse à Fort-de-France, une rencontre entre la ville et Rodrigue Petitot, le président du RPPRAC était organisée ce lundi (23 septembre). L’objectif de la concertation était de "libérer l'avenue Maurice Bishop". 

Jusqu’à ce jour, carcasses de voitures brûlées et autres détritus encombrent toujours la chaussée de cet axe routier très fréquenté. 

Dario Rangassamy, le directeur de cabinet du Maire de Fort-de-France et Rodrigue Petitot ont finalement acté le nettoyage du quartier, "sans la présence de la police", indique le RPPRAC. 

Nous sommes le tampon entre les deux. On discute avec les jeunes, avec les riverains. On leur parle beaucoup. L’intervention brutale des forces de l’ordre n’a fait que renforcer le sentiment de colère, d'énervement, d’impatience que tout ça rentre dans l'ordre. On leur a dit qu’on comprend bien. On ne va pas bloquer Sainte-Thérèse éternellement. Je leur ai expliqué que le RPPRAC a eu des propositions de discussions, de retour à la table des négociations dans des conditions qui nous conviennent. Comme on est là pour faire avancer les choses, il faut aussi qu’on apaise du mieux que possible. Quand on on explique bien les choses aux gens, ils comprennent. 

Rodrigue Petitot, président du RPPRAC

interrogé par Manuel Larade

Rodrigue Petitot souhaite que "les forces de l'ordre restent en dehors du quartier".  

Les jeunes demandent que les forces de l’ordre ne mettent pas les pieds à Sainte-Thérèse. Que ça se fasse entre nous : la Ville et les riverains. Qu’on nettoie, qu’on range et les forces de l’ordre restent en dehors du quartier. À chaque fois qu’ils mettent les pieds ici, c’est pour envenimer la situation et il n’y a pas lieu d’être. Ils sont en première ligne, touchés par la vie chère. 

Le président du RPPRAC a également annoncé de nouvelles négociations, avec les autorités et la possibilité de retransmettre en direct les échanges.