Willem est un pur "produit" de la toile et qui a du talent. C’est vers l’âge de 17 ans qu’il a commencé à libérer sa fibre humoristique.
De nature pudique et discrète en extérieur, l'humour a toujours été un de mes langages favoris dans la sphère privée. Ma famille et mes amis, ont toujours été les premiers spectateurs et les premières "victimes" de mes blagues. C'est d'ailleurs à eux que j'ai demandé conseil avant de me lancer sur les réseaux sociaux et c'est ainsi que mon humour est sorti de mon cercle privé, pour se retrouver en ligne.
Willem
Création d’une structure de production en 2020
À l’époque, c’est avec peu de moyens qu’il poste ses premières capsules drôles afin de trouver un nouveau public, "sans véritable but". Après ses études dans le tourisme, la culture et la communication en France hexagonale, il décide de créer en 2020 sa boîte de production, qu’il considère "comme un refuge créatif".
Objectif : développer ses projets artistiques en regardant son île natale depuis l’extérieur, pour combler la nostalgie qui l’habite.
Je me suis surpris à souffrir de l’absence de ces petites fantaisies et coutumes tellement ancrées chez nous, inexistantes de l'autre côté de l'océan. Le "bonsoir" à partir de midi, le tutoiement des vendeuses et vendeurs envers les clients, le rythme de vie, le créole... Parodier tout ça dans des sketchs, me permettait de me rapprocher de la maison.
L’artiste
Au début, on lui a reproché de "nourrir les préjugés sur les antillais". Mais Willem n’est pas complaisant vis-à-vis de ses compatriotes. Au contraire, il persiste et signe comme pour interpeller la conscience collective sur la nécessité de s’améliorer à tous les étages.
"Notre réalité… nos imperfections…"
C'est une critique que je ne reçois pas car tous mes sketchs sont inspirés de notre réalité, de nos facettes, nos subtilités et nos imperfections. Les "Marjorie", les "Matcheu", les "Clitorine"... je les croise dans la vraie vie. De plus, je suis de nature taquine et j'aime piquer, chatouiller, ça fait partie intégrante de mon art. Dans mes vidéos, je joue tous les personnages. Cela m'amuse de revêtir ainsi plusieurs costumes (et plusieurs perruques).
Willem
Willem maîtrise aussi la langue anglaise avec un parfait accent, un atout supplémentaire sur son CV artistique. "Mon anglais vient de la pratique, de ces interviews de célébrités américaines que je regardais dans ma chambre d'ados, en m'amusant à répondre aux questions. C'est une langue qui m'a toujours plu car je la trouve directe et musicale".
Bientôt sur les planches
Depuis ses débuts sur internet, Willem a certes reçu des propositions pour monter sur scène lors de manifestations privées, culturelles ou pour des plateaux artistiques communs, sauf qu'il a toujours refusé, estimant qu’il n’était "pas légitime".
Mais en 2025, l’artiste a décidé de franchir enfin le pas, à la suite d’une prestation "test" au Saint-Esprit en 2023.
Selon moi, être humoriste est un vrai art, un vrai métier qui demande de la discipline, de la recherche et de l'exercice et je savais que je n'avais pas le bagage nécessaire pour tenir une scène avec l'humour. Les années passent et les propositions se renouvellent, de la part de producteurs, booker etc... et j’ai fini par répondre à l'appel de la scène. J'ai joué en 2023 devant plus de 10 000 personnes au Saint-Esprit et c'était une expérience exaltante.
Le comédien
"Je suis prêt"
J'ai pris mon temps, fais mes armes. J'ai étudié, j'ai écrit, j'ai fait du coaching... et aujourd'hui, un spectacle est enfin en préparation [pour 2025]. Je suis prêt à me livrer et à offrir à mon public une composition originale inédite, honnête et fidèle à l'artiste que je suis.
Willem
En attendant son spectacle sur les planches, Willem continue à faire "le comique" (comme il dit), pour sa très nombreuse communauté d’internautes. Dans l’intervalle, c’est un nouvel album musical qu’il promet à son public, après 3 ans de préparation.
Le comédien déjà repéré par des sponsors, poursuit tranquillement son parcours, partagé entre humour, musique, podcast et cinéma après son court-métrage consacré aux "mamans antillaises".
"Les projets s'enchaînent et ne se ressemblent pas" pour ce jeune martiniquais, dont le succès s’amplifie au fil de ses publications sur les réseaux sociaux.